Dans les ouvrages du danseur et maître de danse August Bournonville (1760-1843), les exercices à la barre ne sont pas toujours jugés efficaces dans l’entraînement du danseur. Ils ne « sont nécessaires que pour peu qu’on veuille sans trop de fatigue se préparer à la leçon proprement dite. Les procédés forcés pour tourner les hanches et les pieds sont, à mon avis, loin d’être beaux, plutôt ridicules, indécents et presque toujours parfaitement inutiles ». La barre, si elle est utilisée pour maintenir le corps, n’est pas, à cette époque, un instrument indispensable. Elle est une étape dans l’éducation du danseur, mais elle ne permet pas l’acquisition des qualités premières telles que l’aplomb, la vigueur et la force.
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Du côté de la danse classique
Articles
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Barre dans l’enseignement classique (La)
22 décembre 2011, par abdel -
Anacréontisme
23 août 2011, par abdelL’anacréontisme recouvre toute oeuvre conçue à la manière et dans le goût des « Odes » du poète lyrique grec Anacréon (seconde moitié du VIe siècle avant J.-C.), dans lesquelles il chante les plaisirs du vin, de la table et surtout de l’amour.
Dans le domaine de l’art chorégraphique, les ouvrages de fantaisie ayant pour cadre l’antiquité gréco-latine et qui privilégient la mythologie galante et gracieuse sont qualifiés d’anacréontiques. -
Etoile
23 décembre 2011, par abdelLe mot « étoile » désigne le grade le plus élevé du corps de ballet de l’Opéra de Paris.
Lycette Darsonval et Solange Schwarz sont les premières à recevoir officiellement le titre de « danseuse
étoile » en 1940 et l’année suivante, Serge Peretti se voit attribuer pour la première fois celui de « danseur
étoile ». Jusque-là, le grade supérieur était administrativement parlant celui de « premier danseur/euse »,
qui avait lui-même remplacé, dans le courant du XIXe siècle, celui de premier sujet utilisé au XVIIIe siècle.
Mais le terme « étoile » circule dès la fin du XIXe siècle pour désigner certains interprètes de la danse aux
qualités exceptionnelles. Ainsi, l’emploi du mot est attesté lors de la création en 1897 d’un ballet intitulé l’ «
Étoile », dont l’héroïne est précisément la meilleure danseuse de l’Opéra. -
Pas de deux
23 décembre 2011, par abdelFragment chorégraphique exécuté par deux interprètes, le pas de deux s’est imposé au fil du temps comme
l’un des moments caractéristiques du ballet classique, particulièrement attendu des balletomanes.
Depuis le XVIIe siècle, les spectacles dansés comprennent des séquences exécutées par deux interprètes,
hommes, femmes ou couple. Elles sont qualifiées d’« entrées à deux » jusqu’au XVIIIe siècle. Au XIXe
siècle, avec l’avènement du ballet romantique, le pas de deux réunissant un homme et une femme connaît
un développement spectaculaire alors qu’il devient synonyme de chant d’amour. Au XXe siècle, il se
métamorphose tant dans sa conception que dans sa fonction, au point que les chorégraphes
contemporains préfèrent souvent à l’expression « pas de deux » - qui renvoie plutôt aux formes classique et
néoclassique - le terme de « duo ». -
Barres flexibles (Les)
22 décembre 2011, par abdelL’originalité de la méthode d’enseignement de la danse classique mise en oeuvre par Wilfride Piollet réside, entre autres, dans son refus d’utiliser la barre et le miroir, supports traditionnels dans l’enseignement de la danse classique académique. Elle substitue à ces deux supports une mise en relation et en opposition de points dans le corps, à partir desquels le mouvement s’organise. Cette ligne fictive entre deux points est appelée, selon les termes du poète René Char, une « barre flexible ». Cependant, il ne faut pas croire que ces points sont désignés au hasard dans le corps. Ils prennent sens dans une conception du corps proposée par Wilfride Piollet : un corps à « trois étages » matérialisés par l’étage de la tête, du coeur et du bassin.Cette conception du corps doit être envisagée à la lumière du parcours professionnel de cette artiste. En effet, sa pratique de la danse mêlée aux nombreuses rencontres qu’elle a pu faire lui ont permis d’entrevoir une autre façon de travailler et de s’échauffer en danse classique.
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Adage
23 décembre 2011, par abdelEmprunté au vocabulaire musical et dérivant du terme « adagio », le mot « adage » apparaît au début du
XIXe siècle dans le milieu chorégraphique, d’abord sous sa forme italienne puis francisée. Dans le contexte
de l’entraînement comme dans celui du spectacle, il désigne une suite de mouvements exécutés sur un
tempo lent. Dans les ballets classiques tels que les conçoit Marius Petipa à la fin du XIXe siècle, l’adage
constitue toujours la première partie (à laquelle il donne son nom) d’un pas de deux.