Les événements de mai 1968 n’ont pas été sans répercussions dans le milieu de la danse. Il s’en est dégagé un climat d’enthousiasme, de profond désir d’expression et de création de la part des danseurs et chorégraphes de plus en plus nombreux mais pâtissant d’un réel manque de structure, de moyens et de reconnaissance. On assiste donc à une sorte d’explosion de la danse dans les années 1970, non pas en réaction aux multiples soutiens publics mais aux initiatives individuelles de personnalités telles que Jaque Chaurand par exemple à qui l’on doit la création du premier concours chorégraphique intitulé « Le Ballet pour demain » crée en 1969. Cette manifestation nommée par la suite concours de Bagnolet va permettre à l’art chorégraphique non-institutionnalisé de se professionnaliser. Dans son sillage vont se mettre en place d’autres événements dont la première Semaine de la danse en 1979 animée par Dominique Dupuy, Susan Buirge, Nana Gleason, le Théâtre du mouvement et Elsa Wolliaston. Cet événement est organisé sous l’égide de l’association Rencontres vauclusiennes d’art chorégraphique et d’expression corporelle fondée par Dominique Dupuy et un collectif de professeurs d’éducation physique du Vaucluse. Amélie Grand prend les rênes de cette association qui sera renommée « Danse et rencontre » puis « Iquatre » puis « Hivernales ».
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Rivière, Enora
Articles
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Les Hivernales d’Avignon
27 septembre 2011, par abdel -
Belaza, Nacera
27 septembre 2011, par abdelNée en 1969 à Médéa en Algérie, Nacera Belaza vit et travaille en France. Autodidacte, elle aborde la danse d’une manière « instinctive », selon ses termes. « Je n’ai pas choisi la danse, dit-elle, elle s’est imposée à moi ». Du collège à l’université, elle monte des spectacles plusieurs fois par an. Nacera Belaza qualifie les débuts de sa pratique de la danse et de la chorégraphie de clandestine, car elle la cache à ses parents, ces derniers y étant opposés. D’origine algérienne et de confession musulmane, Nacera Belaza se trouve en effet confrontée à une image de la danse vue comme un art tabou. « Dans la culture arabe, la danse reste associée à la perversion. J’essaie donc de mettre le plus de douceur possible dans mes gestes et de rester fidèle à mes convictions ». Dès lors, la jeune femme se situe au cœur d’un paradoxe, considérant sa foi comme le « déterminant essentiel de l’ensemble de sa démarche ».
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Un-twomen-show
23 décembre 2011, par abdelNé Frédéric Gafner, d’une mère danseuse étoile et d’un père danseur et photographe, Foofwa D’Imobilité
se forme à la danse classique à l’école de danse de Genève. Après avoir dansé de 1987 à 1990 pour le
Stuttgart Ballet sous la direction de Marcia Haydée, il rejoint en 1991 la Merce Cunningham Dance
Company et participe à quatorze créations dont « Ocean », « Enter », « Scenario », etc. L’année 1998
marque son départ de la compagnie et le début de son propre travail de recherche chorégraphique. Il crée
alors l’association Neopostist Ahrrrt, « dédiée à la propagation savante et idiote »(1), et chorégraphie quatre
« autos-solos de audio-vidéo-voix-texte-danse ». Il multiplie les collaborations artistiques et les pièces de
commande tout en poursuivant son travail personnel et crée également deux cd-roms de vidéo-danse avec
Alan Sondheim, « Parabls » et « EtcEtc ». En 2004, la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia publie «
Nom d’artiste : Foofwa D’Imobilité » rassemblant des textes du chorégraphe et des photos de son travail. -
Incarnat
22 décembre 2011, par abdelEn 2003, la chorégraphe Lia Rodrigues s’installe avec sa compagnie dans la favela De Maré, un bidonville
de Rio de Janeiro dont la population dépasse celle de plusieurs villes brésiliennes. Un ancien atelier de
construction de bateaux donné par un commerçant au CEASM (Centre d’études et d’actions solidaires de
Maré) transformé en maison de la culture tient lieu de résidence à la compagnie. Le temps de travail est
alors bien souvent utilisé à remettre en état le hangar afin que les danseurs puissent travailler dans des
conditions acceptables. De cette expérience naît la pièce « Incarnat » en 2005, produite dans le cadre du
Festival d’automne à Paris et de l’Année du Brésil en France. -
Hay, Deborah
23 décembre 2011, par abdelAu-delà des ses créations, deux éléments semblent ponctuer le parcours de Deborah Hay : ses lieux de vie
marquant chaque fois une période de travail très spécifique (New-York, le Vermont et le Texas) et ses
publications affinant toujours plus sa pensée du corps en mouvement et sa position de danseuse
chorégraphe.
Née à Brooklyn en 1941, Deborah Hay se forme à la danse auprès de sa mère et de Bill Frank notamment
au sein de la Henry Street Playhouse. Elle s’installe à New York dans les années 1960 où elle poursuit sa
formation avec Mia Slavenska, John Waring et Merce Cunningham. Elle suit le cours de composition de
Robert Dunn en 1961 et présente ses premières pièces lors des concerts du Judson Dance Theater dont
elle fait partie. Deborah Hay danse dans la compagnie de James Waring avant d’intégrer celle de Merce
Cunningham en 1964 pour une tournée mondiale.
A partir de 1967, elle chorégraphie des danses de groupes avec notamment des amateurs. Elle donne des
classes gratuites dans son loft de Soho pour rassembler des danseurs qui l’aideront à tester ses concepts
chorégraphiques. Deborah Hay réalise au fil du temps que son intérêt se porte moins sur la question de la
représentation d’un groupe que sur celle de l’expérience même de constituer un groupe, du point de vue de
la relation, de ses effets de transcendance, du potentiel dialogue énergétique avec l’espace. Sa pratique du
tai-chi, dont la base repose sur la pensée taoïste, influence considérablement sa recherche qui la mène à
se détacher de plus en plus de la scène performative pour se consacrer davantage à la question de la
transmission. Elle quitte alors New York pour s’installer dans une ferme communautaire du nord du
Vermont en 1971. -
Rodrigues, Lia
23 décembre 2011, par abdelNée à São Paulo, Lia Rodrigues commence la danse classique à l’âge de six ans sur les conseils de son
médecin qui considère cette pratique bienfaitrice pour le corps. Dix ans plus tard, lorsqu’elle est étudiante
en histoire à l’université de São Paulo, elle prend connaissance de la production contemporaine : « c’était le
début des années 1970 (...) J’ai vécu la contestation, la révolte face au régime militaire, les mouvements
hippies... La danse contemporaine connaissait alors ses premiers bouillonnements au Brésil, elle véhiculait
une dimension subversive puisqu’elle permettait de s’exprimer par le corps alors que seul l’écrit était
censuré. » L’émulation produite par l’opposition au régime politique donne naissance à de nombreuses
compagnies indépendantes. Lia Rodrigues n’échappe pas à la tentation et crée avec des amis le Grupo
Andança en 1977 reconnu dès l’année suivante « best new company » par l’association des critiques d’art
de São Paulo. -
Projet 2 avenues
23 décembre 2011, par abdelAvec « 2 avenues », François Laroche-Valière propose un projet qui se déploie dans le temps et dans
l’espace. Le travail démarre en 2001 et donne naissance à un trio intitulé « Sans qu’ici jamais ne se perde
». La deuxième étape, pour cinq danseurs s’intitule « Pour venir jusque-là ». Ces deux volets forment alors
un diptyque mais peuvent être présentés distinctement. Tous deux ont fait l’objet du soutien du Centre
national de la danse (CND), sous la forme d’une coproduction ou bien d’un accueil en résidence de
création. -
Regard du cygne
27 septembre 2011, par abdelSitué sur les hauteurs de l’est parisien, un ancien relais de poste du XVIIe siècle proche de la ruine est transformé en studio de danse. Fondé par Alain Salmon et Amy Swanson, il ouvre ses portes en 1984 sous le nom de studio le Regard du cygne. Si son appellation ne renvoie pas à son ancienne fonction postale, elle relève un peu de l’histoire de son site et de l’identité de ses fondateurs.
Amy Swanson explique : « en haut à Belleville, il y a une espèce de ruche, en pierre de taille, qui s’appelle un regard. Cela permettait de vérifier le niveau d’eau des aqueducs au XVIIIe siècle. Le cygne, cela vient de mon nom, Swanson. Les cygnes sont le symbole de la beauté et de la grâce. Pour nous, c’est surtout la vocation de chercher notre propre langage en danse pour exprimer ce qu’on a à dire. » Un nom donc à la fois topographique et personnel qui n’est pas sans rappeler l’étymologie du terme spectacle ou l’opération de la vue, et donc à l’une des fonctions de cet espace. -
Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other...
27 septembre 2011, par abdelRobyn Orlin vient pour la première fois en France en avril 2000 à l’invitation de La Filature, scène nationale de Mulhouse avec « Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other... ». Le succès et la reconnaissance sont immédiats puisque la chorégraphe se produit tour à tour aux Rencontres chorégraphiques de Seine Saint-Denis, au festival Montpellier danse et au Théâtre de la Ville. En 2004, Robyn Orlin participe à l’inauguration du Centre national de la danse (CND) à Pantin, sous la forme d’une déambulation déjantée intitulée « ...and we decided to erect a monument to dance in France !!!!!! ». De septembre 2005 à fin 2007, la chorégraphe est accueillie en résidence au CND, période à la fin de laquelle elle présente à nouveau « Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other », la pièce marquant sa rencontre avec le public français.
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Flûte enchantée (La)
21 décembre 2011, par abdelAprès « Délicieuses », une pièce créée en 2002 avec cinq danseurs hip-hop sur « Les Inventions » de Jean
Sébastien Bach, la chorégraphe décide de creuser davantage les rapports de la danse hip-hop à la
musique classique. Pour cela, elle choisit l’opéra le plus populaire de Wolfgang Amadeus Mozart, « La
Flûte enchantée », une oeuvre en deux actes, et s’entoure d’une équipe composée à la fois de danseurs
contemporains et de danseurs hip-hop.
A la question « pourquoi danser un opéra ? », Nathalie Pernette répond : « Pour lui donner une existence
physique, un corps qui lui manque souvent en Occident...un rêve d’opéra total... comme dans l’opéra
chinois. »