Professeur français de chant et de déclamation, François Delsarte (1811-1871) développe entre 1840 et 1870 une théorie de l’expression fondée sur le principe d’une correspondance entre geste et émotion. Son « système d’expression » est mis en oeuvre à travers des conférences et des démonstrations qui attirent un public nombreux et varié. Delsarte dispense son enseignement à Paris. Parmi ses élèves, on compte des chanteurs, des acteurs, des avocats, des hommes d’église, mais pas un seul (...)
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Suquet, Annie
Articles
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Le Delsartisme
23 décembre 2011, par abdel -
Skirt dance
23 septembre 2011, par abdelNuméro en solo dansé par une femme, la skirt dance (danse de jupe) fait son apparition dans les théâtres de music-hall britannique autour de 1875. C’est le chorégraphe anglais John d’Auban qui conçoit le principe de ce genre de solo, mais c’est à la ballerine Kate Vaughan que revient l’idée d’abandonner le tutu, trop rigide, pour le remplacer par une longue jupe flottante, dont le mouvement fait partie intégrante de cette danse. Le terme même de skirt dance quant à lui est inventé par les critiques dans le sillage des premières représentations, au Gaiety Theatre de Londres, de la danseuse anglaise ainsi costumée. Beaucoup d’effet
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Back up
22 décembre 2011, par abdelEn anglais, « to Back Up » signifie retourner en arrière, remonter le temps, mais aussi, sauvegarder, dans le langage informatique. Avec « Back Up », le chorégraphe d’origine israélienne Haïm Adri(1) conclut une trilogie consacrée à la mémoire et intitulée « Bribes »(2). « "Back Up" s’attache à la mémoire du territoire israélo-palestinien, dit Haïm Adri, un territoire où la question de la mémoire collective versus mémoire individuelle, intervient de manière particulièrement violente. Les personnes ne font plus la différence entre ce qu’elles ont réellement vécu et ce que d’autres leur disent avoir vécu. La mémoire collective dérange le vécu personnel ». En Israël et en Palestine, « la politique ne lâche personne », constate le chorégraphe. Il s’ensuit « une réelle pénétration de la mémoire collective dans la mémoire individuelle », d’où une immense difficulté à se construire une parole, une trajectoire personnelle(3). Haïm Adri souhaite construire avec « Back Up » un lieu neutre où quatre interprètes palestiniens et israéliens travaillent ensemble à se réapproprier leur propre histoire.
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Self(ish) portrait
23 septembre 2011, par abdelEn 1995, lorsque João Fiadeiro (né en 1965) conçoit « Self(ish)- Portrait », il chorégraphie déjà depuis cinq ans à la tête de sa compagnie RE-AL(1). Quelques pièces de groupe ponctuent déjà le parcours de cet ex-danseur de la compagnie de Rui Horta et du Ballet Gulbenkian, notamment « Retrato da memoria enquanto peso morto » (Portrait de la mémoire en tant que poids mort), créée en 1990. Le chorégraphe portugais y explore la thématique de la peur et des limites corporelles et psychiques, à travers une danse très physique, marquée par l’influence de la « contact-improvisation »(2) et des méthodes de composition du danseur belge Wim Vandekeybus (né en 1963(3)). La démarche de João Fiadeiro est cependant encore tout à fait intuitive.
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Radha
28 septembre 2011, par abdel« Radha » est l’un des tout premiers solos créés par la danseuse américaine Ruth Saint Denis (1879-1968). C’est surtout celui qui, immédiatement remarqué, marque l’essor de la carrière de cette artiste en Europe et aux Etats-Unis. A la suite du succès de « Radha », l’obscure danseuse de music-hall Ruthie Dennis adopte le nom de scène de Ruth Saint Denis, avec lequel elle conquiert une notoriété internationale et devient l’une des chefs de file de ce qui sera considérée comme la première danse moderne. « Radha » ouvrira dans la carrière de Ruth Saint Denis une veine d’oeuvres d’inspiration orientale qui lui vaudront une immense réputation.
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Danse serpentine (La)
23 septembre 2011, par abdelJusqu’en 1891, l’américaine Mary Louise Fuller, dite Loïe Fuller (1862-1928), poursuit une carrière plus ou moins couronnée de succès dans le circuit populaire du vaudeville. Elle joue la comédie et chante, mais elle ne dansera qu’à partir de 1890 ; année qui la voit s’initier à la skirt dance (danse de jupe), à Londres, berceau du genre. De retour aux Etats-Unis, c’est encore comme actrice qu’elle trouve à exercer ses talents. Elle est engagée dans « Quack Medical Doctor » (« Le Docteur Quack »), un divertissement théâtral dans lequel elle doit jouer une scène d’hypnose. Loïe Fuller a l’idée de mettre à profit sa toute récente expérience de skirt dancer : elle va s’efforcer de créer des effets fantasmagoriques à partir des mouvements de son costume.
Vêtue d’une robe arrangée par ses soins à partir d’une grande jupe hindoue en voile de soie, elle s’élance sur la scène que baigne une lumière verdâtre et tamisée. « J’essayais de me faire assez légère pour donner l’impression d’un esprit voltigeant obéissant aux ordres du docteur, raconte l’artiste dans son autobiographie, parue en 1908. Mais ma robe était si longue que je marchais constamment dessus et machinalement, je la retenais des deux mains et levais les bras en l’air, tandis que je continuais à voltiger tout autour de la scène comme un esprit ailé. Un cri soudain jaillit : "un papillon ! Un papillon !". Je me mis à tourner sur moi-même en courant d’un bout à l’autre de la scène, et il y eut un second cri : "une orchidée !". A ma profonde stupéfaction, des applaudissements nourris éclatèrent. » -
Lamentation
23 septembre 2011, par abdelLe solo « Lamentation » est l’une des premières oeuvres véritablement originales de Martha Graham (1894-1991). Lorsqu’elle conçoit cette danse en 1930, la chorégraphe a déjà quitté la Denishawn School, berceau de sa formation, depuis sept ans(1). Elle a donné un premier récital indépendant en 1926, mais le style de ses danses est alors encore imprégné de l’exotisme caractéristique des productions de Ruth Saint Denis (1879-1968) et Ted Shawn (1891-1972), ses maîtres à la Denishawn. Deux ans plus tard, en 1928, Martha Graham a cependant éliminé les dernières traces de cette influence : son style personnel s’affirme dès lors avec force et cohérence.
L’enseignement aura largement contribué au processus d’émancipation de la danseuse. Dans le contexte difficile de la fin des années 1920 aux Etats-Unis - le crack boursier de 1929 achève de plonger le pays dans une crise économique et sociale sans précédent -, les danseurs gagnent péniblement leur vie. Martha Graham est contrainte d’enseigner pour compenser les faibles revenus de ses récitals. Engagée comme professeur de danse dans une école de musique, puis de théâtre, l’aspirante chorégraphe est confrontée à la nécessité de transmettre son art. Elle se lance alors dans un examen approfondi des principes et des moyens de la danse et en redéfinit radicalement les priorités. Dès la fin des années 1920, Graham accorde notamment une place beaucoup plus importante que ses prédécesseurs à la question du poids du corps et de la relation aux lois de la gravité dans l’outillage expressif et technique du danseur. Le travail au sol devient ainsi un fondement de sa technique. -
Morts pudiques (Les)
22 décembre 2011, par abdel« Les Morts pudiques », solo de Rachid Ouramdane, trouve son origine dans une recherche sur le net.
Curieux des représentations de la mort dans l’univers du web, le chorégraphe a commencé par entrer les
mots « jeune » et « mort » sur un moteur de recherche. Une avalanche d’informations a surgi : 76000
entrées connectant les deux thèmes ! En filtrant cette multiplicité, le chorégraphe a vu peu à peu émerger
un panorama d’attitudes et de réactions témoignant, dans la jeunesse actuelle, d’un imaginaire de la mort
puissant. Il a notamment constaté l’importance du thème du suicide, très présent dans les informations
circulant sur le net et témoignant d’une fascination morbide : suicides en direct sur le net, suicides collectifs
organisés au Japon via la toile, suicides des kamikazes musulmans... Si la mort est partout sur le net, elle
est pourtant étrangement déréalisée. Pour Rachid Ouramdane, les médias et la toile tendent à « vide[r] la
mort de son sens » en la traitant par la spectacularisation, la banalisation ou le déni. Avec « Les Morts
pudiques », Ouramdane cherche à réinvestir l’imaginaire de la mort de manière positive : il part à la
recherche de ce que l’idée de la mort « peut avoir de vitalisant » dans le monde d’aujourd’hui. -
Composition en temps réel
11 octobre 2011, par abdelJoão Fiadeiro (né en 1965) est âgé de 23 ans lorsqu’il découvre les méthodes d’improvisation des chorégraphes post-modernes américains. Formé à la danse au sein du Ballet Gulbenkian à Lisbonne, au début des années 1980, il n’est nullement familiarisé avec les techniques d’improvisation, hormis à travers des cours de danse-jazz. En 1988, une bourse d’études aux Etats-Unis l’amène à suivre les cours d’été du Jacob’s Pillow. Dans ce cadre, il est initié à l’improvisation structurée de Trisha Brown ainsi qu’à la contact-improvisation de Steve Paxton. Ces deux expériences se révèlent déterminantes pour l’aspirant-chorégraphe. A l’occasion de nombreux séjours à New York et Berlin, Fiadeiro approfondit et diversifie par la suite sa pratique de l’improvisation. João Fiadeiro est également impressionné par les recherches de Wim Vandekeybus. Ce chorégraphe belge, né en 1963, est marqué, lui aussi, par la contact-improvisation dont il propose une relecture d’une physicalité extrême.
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Hexentanz
23 septembre 2011, par abdelEn 1913, Mary Wigman (1886-1973) quitte Hellerau, la célèbre école de rythmique dirigée par le musicien et pédagogue suisse Emile Jaques-Dalcroze (1865-1950) près de Dresde. Elle y a étudié deux ans, mais sort insatisfaite de cet enseignement qui, selon elle, met le mouvement au service de la musique et gomme la personnalité de l’interprète. Or Wigman a l’intuition que la danse peut se suffire à elle-même. Par le jeu de ses rythmes internes (respiratoires et physiologiques), le corps recèle sa propre musique et chacun possède la sienne : la danse doit pouvoir se fonder sur cette musicalité organique. Il faut l’explorer pour découvrir des potentialités de mouvement et d’expressivité inédites, loin des figures codifiées de la danse classique. Mary Wigman renonce à devenir professeur de rythmique et part en quête d’une nouvelle conception de la danse, émancipée de la musique.