Claudia Triozzi, danseuse, performer et chorégraphe, est née le 17 mars 1962 à Vimercate, en Lombardie.
Artiste jouant avec les limites du champ chorégraphique, elle se définit comme « une femme de la scène
». Elle glisse volontiers d’une pratique à une autre et introduit la vidéo, la photographie et le chant dans
ses créations. « Je tente de comprendre ma relation au monde, c’est une définition possible de mon travail
» dit-elle. Ses propositions associent l’intime et la mise à distance, la revendication et l’ironie, la prise de
risque et le détachement.
Dans les années 1990, ses premiers travaux (« Park », « Dolled up ») correspondent à une période où elle
se questionne sur son désir de danser. Elle crée ensuite plusieurs pièces où elle interroge les modes de
présence scénique allant jusqu’à dissimuler complètement les trois interprètes de « Opera’s Shadows »
créé en 2005. Peu soucieuse de chorégraphier au sens courant du terme, Claudia Triozzi part de son
expérience de danseuse pour explorer de nouveaux territoires et faire exploser les cadres de la
représentation.
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Triozzi, Claudia
Articles
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Triozzi, Claudia
24 décembre 2011, par abdel -
Dolled up
23 septembre 2011, par abdelEn 1999, Claudia Triozzi, alors lauréate de la Villa Médicis hors les murs, séjourne à Londres. Se promenant fréquemment dans la ville, elle est frappée par le nombre de boutiques qu’elle peut observer. « Que ferait une danseuse qui n’a plus envie de danser ? » se demande-t-elle alors. C’est une période où l’artiste se questionne sur son travail et cherche quel métier lui conviendrait si elle cessait de danser et de créer. Bénéficiant ensuite d’une résidence d’artiste à La Châtre, elle décide que ce questionnement sera le point de départ de sa prochaine pièce.
Claudia Triozzi doute réellement de l’activité à laquelle elle souhaite se consacrer et veut interroger les modalités d’apprentissage d’un nouveau métier. Cette problématique la pousse à sortir du studio de danse et à « mettre en scène le dehors »(1). Après avoir créé « Park », en 1998, où elle explorait les dérives possibles d’un univers féminin domestique, la chorégraphe va au-devant de différents commerçants pour élaborer « Dolled up ». Cette démarche lui permet de s’immerger dans un contexte social dont elle est curieuse et qui la repositionne en définitive dans son propre milieu, celui de la création artistique.