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La Argentina 1926-1936

C’est la dernière décennie de la carrière d’Antonia Mercé y Luque, dite "La Argentina", qui est représentée dans cette sélection de 42 programmes, lorsqu’elle est à son apogée et se produit sur toutes les scènes d’Europe (ici Paris et Leipzig), d’Amérique (ici New York et Buenos Aires) ou d’Asie (ici Tokyo).
“Elle indique où d’autres appuieraient et dépouille où d’autres surchargeraient. Si l’on me demande pourquoi elle a, d’emblée, fait grande figure à nos yeux, je dirai d’abord que c’est à cause de son amour pour l’essentiel.” C’est avec ces mots que Dominique Sylvaire qualifie le talent de cette danseuse hors-norme, dans la Revue de la Femme (ca. 1926) [1].
D’abord formée à la danse classique, puis nommée première danseuse du Théâtre royal de Madrid à seulement 9 ans, c’est finalement aux danses folkloriques traditionnelles espagnoles que La Argentina consacre sa carrière, avec l’ambition de leur redonner leurs lettres de noblesse. S’entourant de nombreux talents de son pays, tels les compositeurs Isaac Albéniz, Enrique Granados, Manuel de Falla, ou encore le poète Federico García Lorca, elle monte des ballets espagnols qui font le tour du monde et rencontrent un succès incomparable.
Attestant de son passage dans des salles remarquables du monde entier, ce choix de programmes donne aussi à voir la réception critique de l’époque – grâce aux articles de presse, textes de Robert Brisacq, Mme Gérard D’Houville, André Levinson et autres reproduits dans ces documents – et témoignent de l’engouement général que suscite la danseuse.
Ce succès de La Argentina s’inscrit dans la mode plus globale des danses espagnoles qui marque les années 30 et 40 et où s’illustrent aussi d’autres grandes figures de danseurs et de danseuses (voir la série Espagne 1928-1949).


[1Cf Dominique Sylvaire, "Argentina", in [ca 1926 ?] - Soirée de danse espagnole donnée par Argentina