Les ballets modernes au tournant des années 1970

En janvier 1972, Lise Brunel rencontre Maurice Béjart au Palais des sports de Paris où son ballet Nijinsky, clown de dieu, fait, selon la journaliste,”salle comble”. Créée trois mois plus tôt à Bruxelles où le chorégraphe s’est installé depuis 1960 avec sa compagnie le Ballet du XXe siècle, la pièce puise son inspiration dans les écrits du célèbre danseur des Ballets russes de Serge de Diaghilev, Vaslav Nijinski (1889-1950).
La journaliste démarre son interview en interrogeant le (...)

Lise Brunel interroge Brigitte Lefèvre (née en 1944) au moment où elle vient de fonder, avec Jacques Garnier, le Théâtre du silence. Tous deux ont quitté le Ballet de l’Opéra de Paris dans le but de « créer une danse ouverte sur l’époque moderne » (selon l’expression du Dictionnaire de la danse en 2008). Brigitte Lefèvre, accompagnée du danseur et chorégraphe Richard Duquesnoy, évoque ici le fonctionnement de la compagnie, basée alors à Villejuif, et les différents lieux où elle se (...)

Danseur classique de formation, Félix Blaska (né en 1941) s’exerce à la chorégraphie chez Roland Petit puis fonde sa propre compagnie en juin 1969. En ce début des années 1970, il fait partie d’une nouvelle génération de chorégraphes (avec Michel Descombey et Joseph Russillo, notamment) qui veut renouveler le ballet classique.
C’est précisément ce qui intéresse Lise Brunel au début de cet entretien : selon elle, Félix Blaska a créé « un nouveau langage de danse » et elle lui demande d’en (...)

Maître de ballet de l’Opéra de Paris depuis 1962, Michel Descombey (1930-2011), s’apprête à quitter la compagnie en octobre 1969. Dans cet entretien, il évoque sa vision du ballet classique qui, selon lui, doit s’emparer davantage des questions politiques et sociales et être accessible à un plus large public.