François dit Féral Benga est né à Dakar en 1906. Enfant illégitime d’un père Lebu et d’une mère Sérer, il vit une enfance malheureuse tiraillée entre sa famille paternelle aisée, au nom francisé, travaillant en relation avec l’administration coloniale, et sa famille maternelle connue pour ses activités de guérisseur. Son oncle paternel fut l’un des premiers avocats du Sénégal et fut nommé bâtonnier de Châteauroux. Enfant, il devint choriste pour les missionnaires tout en suivant une éducation laïque à l’école communale. Alors qu’il est âgé de 17 ans, Féral Benga accompagne son père qui, éduqué en partie à Montpellier, voyage régulièrement en France. Il décide alors de s’installer en France.
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Textes
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Benga, Féral
28 septembre 2011, par abdel -
Bals nègres
28 septembre 2011, par abdelA l’origine, les bals nègres sont des lieux dans lesquels, à Paris, au début des années 1920, les membres de la communauté antillaise se retrouvent pour danser. Bientôt ils suscitent l’engouement d’une clientèle attirée par les danses exotiques et font l’objet d’une véritable mode dans les années 1930.
Dans l’entre-deux-guerres, la communauté antillaise vivant à Paris est estimée à environ une dizaine de milliers de personnes. Elle est constituée d’un petit groupe de notables et de fonctionnaires, représentants d’une bourgeoisie métisse expatriée, arrivée en France depuis le XIXe siècle et bien intégrée dans la vie politique, sociale et culturelle de la métropole. C’est dans des cafés et des bistrots qu’elle se retrouve, pour écouter de la musique antillaise, danser la biguine et d’autres danses à la mode. -
Ballet royal du Cambodge
28 septembre 2011, par abdelAprès la chute du royaume khmer, au XVe siècle, l’art chorégraphique royal qui occupait une place importante dans la civilisation angkorienne connaît une longue période de déclin. Déjà, au cours des derniers siècles, les souverains khmers avaient été obligés de réunir la totalité du trésor royal y compris vraisemblablement les tiares et bijoux d’or de leurs danseuses pour lever des armées et monnayer le départ des envahisseurs étrangers. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la danse classique de cour, qui continue plus ou moins à être pratiquée, se charge d’influences populaires mais aussi siamoises et annamites.
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Wolliaston, Elsa
28 septembre 2011, par abdelNée en 1945 en Jamaïque d’un père originaire du Kenya et d’une mère métisse panaméenne, Elsa Wolliaston est élevée par sa grand-mère au Kenya et initiée aux danses africaines dès son plus jeune âge. A la mort de sa grand-mère, alors qu’elle est âgée de seize ans, elle rejoint sa mère à New York. Elle y étudie la danse classique avec Alexandra Danilova de 1962 à 1964, et la technique contemporaine au Merce Cunningham Studio de 1964 à 1968. Elle travaille également le piano et la danse à la Carnegie School of Music and Dance et à la Joel Price School of Acrobatics.
Elsa Wolliaston poursuit sa formation à Paris à partir de 1969 avec Jerome Andrews. Ainsi, à en croire Elsa Wolliaston elle-même, « l’explosion de [sa] vie artistique s’est produite non pas en Afrique, mais en Amérique et en Europe ». -
We must eat our suckers with the wrapper on
28 septembre 2011, par abdelLe public français rencontre l’artiste sud-africaine Robyn Orlin en 2000 avec la pièce « Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other » traitant, au-delà d’un simple problème de logistique entre chorégraphe et danseurs, d’une réalité bien plus complexe : celle des relations humaines, notamment entre Blancs et Noirs, post-apartheid. Depuis cette pièce, l’on peut suivre au sein du paysage chorégraphique français le cheminement artistique de cette chorégraphe au ton grinçant, irritant, humoristique mais néanmoins emprunt d’espoir. Ici, ne serait-ce que par son titre, la pièce « We must eat our suckers with the wrapper on » (signifiant littéralement « nous devons manger nos sucettes avec l’emballage » et renvoyant explicitement au fait de se protéger d’un préservatif pendant l’acte sexuel) rappelle la manière et le style de la chorégraphe tout en opérant cependant un certain déplacement par rapport aux pièces précédentes, tant du point de vue de son contexte d’élaboration, de l’équipe de travail dont elle s’entoure, que de celui du sujet abordé et de son traitement. Le ton employé ici, soulignant la gravité du sujet, est tout aussi grinçant mais profondément bouleversant.
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Vivant
28 septembre 2011, par abdel« Continuellement, viscéralement agités, nous ne tenons pas en place. Nous avons grandi à la va-comme-je-te-pousse, sans qu’on y prenne garde, avec excès, entre rudesse et oubli, jetés au hasard hors du cocon familial », constate Imed Jemâa à propos de sa jeunesse en Tunisie. La rue prend dès lors une importance capitale. Elle devient le lieu du rassemblement et de l’échange, mais aussi le lieu de la solitude et de la lutte. Aux yeux du chorégraphe, la rue est cet environnement, à la fois concret et symbolique, où se lisent les tensions, les fractures d’une société en proie au chaos, mais aussi ses élans les plus vigoureux, les plus porteurs d’espoir. « Comme si la rue résolvait tout, notre fougue et notre désespoir, notre détresse et ses dérives », ajoute le chorégraphe. « Vivant » est une mise en scène de l’énergie de la rue et de son désordre. Imed Jemâa s’est inspiré du comportement de la foule, mais il a aussi observé l’état des corps et des mouvements dans une métropole contemporaine déchirée par ses contradictions.
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Tiérou, Alphonse
28 septembre 2011, par abdelNé en Côte-d’Ivoire, Alphonse Tiérou prend des cours de temoa - dialectique et rhétorique africaine - auprès de grands chefs traditionnels et étudie les masques et la statuaire de l’ouest de la Côte-d’Ivoire à l’Institut national des arts d’Abidjan. Alphonse Tiérou considère que cet enseignement oral l’a familiarisé avec les fondements esthétiques, spirituels et sociaux de la danse africaine et lui a révélé les rapports étroits que celle-ci entretient avec la statuaire.
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Salia nï Seydou (compagnie)
28 septembre 2011, par abdelSalia Sanou naît en 1968 à Léguama, un village du Burkina Faso. Comme il l’explique à Agnès Izrine dans une interview donnée en 2003, la danse fait partie intégrante de son éducation : « Je viens d’un petit village burkinabé où la danse fait partie du quotidien. Pour les cérémonies, les petits, dès qu’ils savent marcher, suivent les grands. On leur dit d’écouter le rythme, de regarder les aînés et de les imiter. [...] C’est une école formidable, très populaire. J’ai continué la danse en entrant dans le groupe folklorique qui représentait le village auprès des villages voisins. »
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Rary (compagnie)
28 septembre 2011, par abdelLa compagnie Rary est fondée en 1995 à Madagascar par le danseur et chorégraphe Ariry Andriamoratsiresy. Autour du chorégraphe, la compagnie, qui se veut pluridisciplinaire, regroupe sept danseurs et deux musiciens, le théâtre, la musique, les arts plastiques et la danse. La compagnie présente son travail lors de nombreux concours, notamment lors des troisièmes Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien / Sanga I, qui ont lieu à Madagascar en 1997, avec la pièce « Kila », et également au Marché des arts et spectacles africains (MASA) à Abidjan en 2000.
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Paris-Alger
28 septembre 2011, par abdelEn amont du lancement du label « Djazaïr, une année de l’Algérie en France » et sur l’invitation de Régine Chopinot et de l’Action française d’action artistique (AFAA), Nacera Belaza se rend à Alger en juin 2001. Le temps d’un week-end, elle parcourt la ville et ses diverses structures culturelles, assiste à toutes les manifestations de danse afin d’établir un état des lieux de la danse contemporaine.
Le résultat de cette enquête est un constat relativement lourd. En effet, aucune formation n’existe en danse contemporaine et aucun espace ne lui est réellement dédié. Pourtant, la jeune chorégraphe ressent auprès des gens qu’elle rencontre un profond désir de danse et donc un potentiel à développer.