Hideyuki Yano, "Au puits de l’épervier" (extraits)

Hideyuki Yano crée, avec “Au puits de l’épervier” (Avignon, 1983), une œuvre teintée à la fois de théâtre poétique (la pièce s’appuie sur le texte de William Butler Yeats) et de théâtre nô (origine de l’inspiration de Yeats). Il y mêle ainsi danse, théâtre et musique (commande a été passée à Yoshihisa Taïra) mais aussi marionnettes grâce au travail de Goury.
Ces notes font apparaître le rôle structurant du chiffre trois dans l’élaboration de la pièce, chiffre "omniprésent dans la tradition du nô, dans la trinité chrétienne et, aussi, dans l’univers artistique et intime de Yano" souligne Chantal Aubry. Yano l’explique dans un entretien avec cette dernière paru dans "Libération" en juillet 1983 : "Tout est fondé sur le chiffre trois. Moi, je suis un homme triple. [...] Pour chaque personnage, la représentation est triple. Il y a le danseur, la représentation et le regard. Ou si l’on veut la manipulation : c’est à dire la marionnette" [1].



[1Chantal Aubry, Yano, un artiste japonais à Paris, Pantin : Centre national de la danse, 2008.