Ce dont nous sommes faits

« Ce dont nous sommes faits » répond à une commande faite à la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues pour la commémoration des 500 ans de la découverte du Brésil. La proposition est acceptée mais son énonciation pose rapidement problème : comment envisager cet événement comme une commémoration alors même qu’il a débuté par un génocide, la décimation des populations et cultures indigènes ? Aussi, comme pour la plupart de ses pièces, Lia Rodrigues prend le temps nécessaire pour la création (qui s’étale sur les années 1999 et 2000) et amorce son processus de travail en interrogeant la signification du terme « découvrir ».
L’autre point de départ de cette recherche est le questionnement qui anime Lia Rodrigues et son équipe, directement liées au champ artistique dans lequel ils s’inscrivent et à leur manière de s’y positionner - des interrogations autour des notions de citoyenneté, d’histoire, de mémoire, de la place et de l’intérêt de l’art du point de vue social.