Danse en prison

Lieu d’enfermement par excellence, la prison moderne engage à la fin du XIXe siècle un lent processus d’ouverture qui s’envisage d’abord sur un mode culturel, avec la création de bibliothèques. A partir des années 1930, la culture physique est introduite, mais avec réticence, suspectée de favoriser l’évasion des détenus en les fortifiant. Puis ce processus d’ouverture des prisons, enclenché par la réforme Amor à la Libération, s’accélère au milieu des années 1970, toujours essentiellement à travers la promotion de la lecture et l’augmentation du nombre de bibliothèques en détention. Dans les années 1980, avec l’introduction de téléviseurs en cellule, l’action culturelle prend réellement de l’ampleur, dans un souci de contrebalancer l’influence de la culture télévisuelle. C’est à ce moment-là que la pratique de la danse contemporaine en prison est également amorcée.