Dolled up

En 1999, Claudia Triozzi, alors lauréate de la Villa Médicis hors les murs, séjourne à Londres. Se promenant fréquemment dans la ville, elle est frappée par le nombre de boutiques qu’elle peut observer. « Que ferait une danseuse qui n’a plus envie de danser ? » se demande-t-elle alors. C’est une période où l’artiste se questionne sur son travail et cherche quel métier lui conviendrait si elle cessait de danser et de créer. Bénéficiant ensuite d’une résidence d’artiste à La Châtre, elle décide que ce questionnement sera le point de départ de sa prochaine pièce.
Claudia Triozzi doute réellement de l’activité à laquelle elle souhaite se consacrer et veut interroger les modalités d’apprentissage d’un nouveau métier. Cette problématique la pousse à sortir du studio de danse et à « mettre en scène le dehors »(1). Après avoir créé « Park », en 1998, où elle explorait les dérives possibles d’un univers féminin domestique, la chorégraphe va au-devant de différents commerçants pour élaborer « Dolled up ». Cette démarche lui permet de s’immerger dans un contexte social dont elle est curieuse et qui la repositionne en définitive dans son propre milieu, celui de la création artistique.