Histoire(s), sur les traces du Jeune Homme et la mort

Le Culturgest de Lisbonne organise régulièrement des hommages à de grands artistes ou à des oeuvres
marquantes de l’histoire de la danse, en passant commande à des chorégraphes actuels. C’est dans le
cadre de ce programme, par exemple, que Mark Tompkins crée un solo consacré à Joséphine Baker qui
est ensuite intégré à sa pièce « Hommages ». En 2003, le Culturgest décide de rendre hommage à la pièce
« Le Jeune Homme et la mort » de Roland Petit, créée en 1946, et fait appel à la jeune chorégraphe Olga
de Soto.
Cette danseuse et chorégraphe espagnole installée en Belgique, crée, depuis 1992, ses propres
chorégraphies, et travaille tout particulièrement la confrontation de sa danse à des oeuvres de musique
contemporaine. Formée essentiellement à la danse contemporaine, Olga de Soto n’a que peu de choses à
voir avec « Le Jeune Homme et la mort », pièce du répertoire néo-classique français. Si la chorégraphe a
largement exploré les rapports entre chorégraphie et musique, elle est ici confrontée à une pièce où la
musique fut choisie le soir de la première, presque par hasard, selon les souhaits de Jean Cocteau, qui
souhaitait expérimenter ce processus de création.
Cette commande inattendue du Culturgest a finalement incité Olga de Soto à imaginer une démarche
originale pour rendre hommage à une pièce a priori assez éloignée de son univers artistique.