Des pas classiques dans une dynamique minimaliste

Suite à la création de Dance et parallèlement à la poursuite du travail au sein de sa propre compagnie, plusieurs troupes de ballet commandent à Lucinda Childs des œuvres originales. Parmi celles-ci, on peut citer le Ballet de l’Opéra de Paris, le Pacific Northwest Ballet, le Ballet de l’Opéra de Lyon, la compagnie Rambert ou encore le White Oak Dance Project de Mikhail Baryshnikov. Ces expériences font évoluer son style chorégraphique. Elle n’abandonne pas l’esthétique minimaliste mais développe une réflexion sur le corps de ballet, ses outils et ses codes. Elle explique à la journaliste Lois Draegin du New York Times en 1986 :

« Au cours des cinq dernières années, mon vocabulaire a été construit pour inclure beaucoup de pas classiques. Si vous analysez tout mouvement que je crée, vous pouvez toujours trouver des positions classiques. Et maintenant, j’ai tendance à étendre mon vocabulaire plus dans cette direction, en utilisant des danseurs qui ont eu une formation plus classique. Mais je maintiens toujours une dynamique complètement différente. »

Lucinda Childs continue de tracer les parcours sur le papier mais note très peu ces pas classiques qui se sont mêlés à (voire ont remplacé) la marche des années 1970.