Jean Pomarès (de 1989 à 1991)

L’expérience des premiers stages de durée limitée, les réflexions conduites avec les différents enseignants et l’écoute des danseurs et chorégraphes conduit peu à peu le TCD à proposer de nouvelles orientations pour son programme pédagogique. Il s’agira désormais d’« établir un véritable état des lieux du niveau technique des danseurs contemporains » et de « proposer des cours techniques réguliers pour les danseurs contemporains, complétés par des ateliers et des approches plus spécifiques, plutôt que des actions parcellaires ».
C’est au danseur, chorégraphe et notateur, Jean Pomarès [1] que revient, à partir de la saison 1989/90 et durant 2 ans, la mission de mettre en place un véritable programme d’entrainement. Il est décliné en quatre modules de huit semaines et fait appel à des pédagogues expérimentés. Les chorégraphes ne sont pas tous des professeurs et Jean Pomarès souhaite « réhabiliter les écoles américaines et allemandes qui créent un corpus de formation complète du danseur reliée à un chorégraphe ou à une pensée comme l’école d’Essen ». Les cours techniques côtoient les ateliers de répertoires. Jean Pomarès fait aussi le choix de ne pas adapter le niveau des cours aux élèves, il tient à garder le niveau voulu auquel les danseurs doivent accéder.
Parallèlement, dans un souci de lier formation et spectacle, la 7e saison voit l’ouverture des studios au public pour assister à certaines classes, aux présentations des travaux des stagiaires ou à des conférences.

L.L.

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À lire
Le programme d’entraînement proposé par Jean Pomarès

Le dossier complet dans La Lettre de la danse n°11, mars 1990

L’enquête de Patrick Bossatti dans La Dépêche n°5, supplément de Pour la danse n°166, 20 mars 1990

Voir aussi
 La présentation dans La Lettre de la danse n°10 en 89
La Lettre de la danse n°10, novembre 1989

 Le premier programme des séances publiques et conférences

Le premier programme des séances publiques et conférences (recto) Le premier programme des séances publiques et conférences (verso)


[1« Cunninghamien », Jean Pomarès était alors considéré comme « l’un des seuls chorégraphes en France apte à transmettre une technique et, plus encore, son esprit » (cf. Chantal Aubry, dans le n° spécial d’Art Press, « Années danse » (1987).