La cinétographie Laban

Danseur, chorégraphe et chercheur d’origine hongroise, Rudolf Laban (1879-1958) s’intéresse, dès le début du XXe siècle, autant à la création chorégraphique qu’à l’étude du mouvement. Dans les années 1910, il conduit des ateliers et crée des spectacles à Munich et dans les montagnes d’Ascona, à Monte Verita. Là, il travaille avec des danseuses comme Mary Wigman ou Suzanne Perrottet. R. Laban oriente ses travaux sur le mouvement autour de deux axes essentiels :
 la choreutique, qui étudie les mouvements du corps dans l’espace. R. Laban utilise l’icosaèdre, un octogone inscrit dans un volume sphérique, dans lequel le danseur peut évoluer et explorer toutes les directions du mouvement dans l’espace.
 l’eukinétique qui permet d’explorer les qualités et les dynamiques du geste.
En 1926, il publie dans « Choreographie », ses premières tentatives de transcriptions du mouvement inspiré de ses deux axes de recherche.
R. Laban s’intéresse en outre à la notation Feuillet, dont il va s’inspirer pour concevoir son propre système, en adoptant notamment des principes similaires dans la structure partitionnelle : les mouvements des parties droite et gauche du corps sont représentés par des symboles respectivement à droite et à gauche d’une ligne centrale, signifiant l’axe du corps. A l’instar de la notation Feuillet, il choisit également une partition se lisant de bas en haut...