Lettre de George (Marquis) de Cuevas à Léandre Vaillat, 23 février 1949

Pendant ce temps-là : D’une page à l’autre du journal Le Monde daté de ce 23 février 1949, un article d’Alain Clément évoquant en Allemagne une « Première offensive contre la dénazification », et une longue recension par Émile Henriot de l’Académie française d’un ouvrage tout entier consacré à L’Après-midi d’un faune, le poème de Mallarmé.
Des anciens nazis, on nous apprend qu’« ils croient l’heure vernie de rentrer en scène et de faire valoir leurs droits (…) pour peu qu’ils aient bénéficié d’une mesure de clémence ». Du poème mallarméen, on analyse une version intermédiaire, jusqu’ici inconnue et révélée par Henri Mondor dans son Histoire d’un faune parue chez Gallimard. « On y voit Mallarmé devenir lui-même (…) en spiritualisant son discours » : « à ce qui se présentait d’abord comme une vision précisément décrite, le poème substitue l’analyse d’une opération intellectuelle dans l’imagination du faune, devenu poète à son tour. »