Lettre de Jane Avril au journaliste Georges Montorgueil, ca 1892

Pendant ce temps-là : C’est le début de la « Belle Époque » ! Reconfigurée par Haussmann, sublimée par l’électricité, la « Ville Lumière » devient la scène urbaine où se déploient aussi bien les découvertes scientifiques, l’optimisme et la certitude du progrès, que les scandales de l’art et les tensions sociales. Bientôt l’affaire Dreyfus va venir bouleverser et diviser profondément la société française. Mais, à Paris, en 1892, règnent encore les « cafés-concerts », que ne concurrence pas encore le cinéma. Dans ces lieux du « sans-gêne », que d’aucuns jugent pourtant « toniques pour la vie moderne », règnent de vraies vedettes qui vont inspirer peintres et littérateurs. « Premier Palais des Femmes », fort différent de la trentaine de moulins à vents que connut la butte Montmartre, le Moulin-Rouge attire un public mélangé venu s’encanailler et se régaler d’une danse inspirée du quadrille, le French Cancan.