Myriam Gourfink, "Amas"

La chorégraphe Myriam Gourfink développe depuis 2002 un langage de composition chorégraphique inspiré de la notation Laban, s’appuyant sur des données et des processus abstraits, attachant un rôle primordial à la respiration, mais aussi à la pensée, au regard, au ressenti : « J’effectue une collecte des notions que je considère être en relation avec ce que je vise, ces éléments me permettent d’élaborer un lexique puis la partition. La composition consiste à venir décoder l’intelligence des éléments collectés, leurs relations, leurs articulations possibles. Il s’agit d’écouter, d’observer et comprendre ce qui est à l’œuvre à l’intérieur de l’environnement posé. Les danseurs qui lisent et interprètent ces partitions utilisent la technique corporelle à la base de mon travail, qui repose sur la conscience du souffle, sa circulation, et la répartition du poids du corps, sa coulée. »

La partition de la pièce "Amas", proposée en 2016 à 8 danseuses, est un exemple du type de matériau que la chorégraphe soumet à ses interprètes incluant intentions, découpage séquencé, règles de mises en mouvements et sources d’inspirations visuelles. Le groupe est contenu dans un carré face au musicien et se met en mouvement guidé par la partition qui déroule au fur et à mesure de la progression de la pièce.