Rencontre avec Thierry Malandain

Dans cette intervention menée à l’appui de ses propres recherches artistiques, notamment pour Carmen (1996) ou Cigale (2003), Thierry Malandain reparcourt avec nous ses propres œuvres comme celles de ses homologues à travers le temps. Il ressuscite des artistes oubliées, telle Mariquita, appelant à revoir l’histoire de la danse classique au XXe siècle, et illustre de façon emblématique l’habileté de chorégraphes passés comme contemporains à créer des ballets à partir d’un travail de relecture de la tradition classique.

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Introduction par Lucile Goupillon au thème « Créer/recréer »

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Présentation par Thierry Malandain d’extraits vidéo des pièces Carmen et Cigale.
[Extrait audio d’environ 10 minutes coupé. Pour information, des extraits vidéo sont visibles sur le site de la compagnie aux liens suivants : http://malandainballet.com/repertoire/carmen, http://malandainballet.com/repertoire/cigale]

03:09
De Carmen à La Fille mal gardée, relire des ballets du répertoire n’est pas chose nouvelle
04:30
La création de Cigale, ballet inspiré de Mariquita, « chorégraphe fétiche » : redécouvrir l’histoire des maîtres·ses de ballet oublié·e·s
06:45
« Le néo-classique n’existe pas » : décentrer l’histoire de la danse ; comment réécrire l’histoire des « mis de côté » ?
08:08
Décalés, académique, en dedans… les innovations de Mariquita
10:29
La réécriture de l’histoire de la danse française par les auteurs russes des années 1930-1950, une « table rase » au service des Ballets Russes et de Lifar
12:15
« Nommer, c’est exister » : on a été « néo-classique » avant Lifar
13:42
Permanence du rapport au sol dans la danse classique

Discussion

15:02
Florence Poudru : Mariquita seule femme chorégraphe sociétaire à la SACD
15:30
Laura Cappelle : comment stimuler la recherche historique sur la danse, notamment auprès des institutions ?
17:30
Retour de Thierry Malandain sur ses débuts de chorégraphe, et sur le rapport difficile de la France à son passé chorégraphique
19:30
Comment remonter Suite de danses d’Ivan Clustine ? Discussion avec Sylvie Jacq-Mioche
23:05
Patrizia Veroli : décentraliser le focus historique de Paris vers la province, notamment vers les localités balnéaires ; recherches sur Mariquita par Hélène Marquié et Marina Nordera ; la rhétorique des auteurs russes
24:37
Jacques Rouché et l’école dalcrozienne
25:19
Jean Guizerix : en dedans ou parallèle ?
26:38
Thierry Malandain et l’étiquette « néo-classique » : quelle filiation ?
28’46
Le « néo-classique », anti-modernisme ou retour à l’antique ?
29:21
Laura Cappelle : la « création classique », un oxymore ? « Danse classique d’aujourd’hui », « modern ballet » ?
30:28
Gianfranco Vinay : contre une tendance postmoderne, la nécessité de contextualiser les usages du terme « néo-classique ».

32:14
Fin




Thierry Malandain a reçu l’enseignement de Monique Le Dily, René Bon, Daniel Franck, Gilbert Mayer et Raymond Franchetti ; c’est successivement à l’Opéra national de Paris (Violette Verdy), au Ballet du Rhin (Jean Sarelli) et au Ballet-Théâtre français de Nancy (Jean-Albert Cartier & Hélène Traïline) qu’il mène sa carrière de danseur. Lauréat de plusieurs concours chorégraphiques, il met un terme à son parcours d’interprète en 1986 pour fonder la compagnie Temps Présent établie à Élancourt en région parisienne, puis à l’Opéra de Saint-Étienne. Il est depuis 1998 directeur du Centre chorégraphique national de Biarritz – Malandain Ballet Biarritz.