Répertoire et variation

Qu’est-ce qu’un « répertoire  » en danse  ? Le terme semble renvoyer à un ensemble d’œuvres fixes et déterminées dans lequel il suffirait de puiser pour pouvoir les danser. Or les ballets n’ont cessé d’être transformés, oubliés, repris au fil des siècles.

Dès le XVIIe siècle, chaque reprise autorise une certaine liberté. Une même chorégraphie peut donner lieu à différentes versions, suivant celui qui la reprend. On voit se multiplier les noms d’auteurs pour un même ballet, signe d’un feuilletage complexe entre divers chorégraphes et danseurs. D’une version à l’autre intervient le goût d’une époque, le regard du maître de ballet qui reprend l’œuvre, et l’interprétation du danseur qui construit un point de vue sur le rôle.

La structure même du ballet autorise sa transmission à travers ce que l’on nomme la « variation  ». Féminine ou masculine, celle-ci s’intègre dans le pas de deux, entre l’adage et la coda ; elle est au cœur du travail du chorégraphe, de l’interprète et du plaisir du spectateur.

Carlotta Grisi, Ballet de l'Opéra de Paris, 1841. Estampe pour le costume du 1er acte. Médiathèque du CND. Anna Pavolva, Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg, 1903. Photo Théâtres Impériaux.
Élisabeth Platel, Ballet de l'Opéra de Paris, 1981. Fonds Jacq-Médiathèque du CND. Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche, Ballet de l'Opéra de Paris, 2006. Fonds Marion-Valentine-Médiathèque du CND.