Spectacle, installation, débat, 2008

La performance-conférence femmeuseaction #19, final/ment/seule, concentre en une heure l’ensemble des sources, enjeux, questions et modes performatifs explorés depuis la création du projet femmeuses. Cécile Proust, seule en scène, revient ici sur les liens entre l’art et le féminisme, la porosité entre personnel et politique, privé et public.
Dans certaines déclinaisons, la performance de l’artiste a pu être accompagnée d’une installation-exposition de sources accessible au public, et de temps de débat. En effet, la scénographie, conçue par de Jacques Hoepffner comme une installation, rend hommage à toutes les sources qui ont nourri la réflexion et la démarche de la chorégraphe et est imaginée de sorte que l’on puisse y évoluer en dehors du temps du spectacle. Y sont regroupés des films retraçant les mouvements historiques, politiques et artistiques étudiés ou convoqués au fil des femmeusesactions (Not for sale de Laura Cottingham, FHAR de Carole Roussopoulos, So Help me Hannah de Hannah Wilke, des œuvres d’artistes (Dayna McLeod, Takako Yabuki), ainsi qu’un aperçu de la femmeuseaction #15, l’exposition (maquette, DVD d’entretiens menés auprès des artistes exposés et ressources présentées dans l’espace documentation de l’exposition du Parc Saint Léger-Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux).
Avec cette femmeusesaction, Cécile Proust fait siens les mots de la chorégraphe Yvonne Rainer, démontrant «  qu’elle sait que le contenu de ses pensées est entièrement composé de ce qu’elle a lu, entendu, dit, rêvé et imaginé au sujet de ce qu’elle a lu, entendu, dit et rêvé, […] que la pensée n’est pas quelque chose de privilégié, d’original, de créateur, et que l’expression “cogito ergo sum” est pour le moins impropre  ».

• Vidéo créée à partir du spectacle femmeusesaction #19 de Cécile Proust présenté au Centre national de la danse en 2008