Archives sonores de Lise Brunel

Quelques rencontres remarquables entre 1969 et 1986

La danse post modern américaine

À bâtons rompus avec… Steve Paxton et Lisa Nelson, août 1978 (82’)

En août 1978, les chorégraphes américains Steve Paxton (1939-….) et Lisa Nelson (1949-….) sont invités aux Fêtes musicales de la Sainte-Baume. Après trois premières éditions entièrement dédiées à la musique contemporaine, le festival s’est ouvert à la danse à partir de 1976 sous l’impulsion de son nouveau directeur Jean-Luc Choplin qui programme les principaux représentants de la danse post-moderne américaine, dont en 1978, S. Paxton et L. Nelson. Pendant deux semaines, les deux artistes vont proposer des stages, ouverts aux amateurs et aux professionnels, et des performances autour de la nouvelle forme de danse qu’ils ont développée depuis le début des années 1970, le Contact improvisation.
Après avoir tenté avec Steve Paxton de définir cette discipline, Lise Brunel poursuit son entretien avec Lisa Nelson qui revient sur la performance donnée la veille à « La Grange », où la chorégraphe improvisait sur des dessins exécutés en direct par le plasticien Jonathan Shawn et sur des projections de films qu’elle a réalisés. Lisa Nelson insiste sur l’importance de l’énergie dégagée par l’environnement pendant la performance. La conversation porte ensuite sur la technique utilisée par le Contact improvisation, inspirée notamment des danses de société ou encore des arts martiaux, bien différente des techniques utilisées par Merce Cunningham et Martha Graham qui se situent, selon les deux artistes, dans la tradition du ballet classique.
Lise Brunel interroge également Steve Paxton sur les questions du centre et de la respiration. Enfin, l’échange porte sur l’utilité du Contact improvisation dans la compréhension du mouvement et la conscience de son propre corps, aussi bien pour les danseurs en général que « pour le commun des mortels ».

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Contact quarterly, revue fondée en 1975 par Nancy Stark Smith et Lisa Nelson