Du tutu à l’académique, de la posture classique à la revendication néo-classique ?

Table ronde autour du GRCOP

00:00
Introduction : Quelques repères sur l’initiative du GRCOP, exposition des questions suscitées par ce groupe (témoigne-t-il d’une volonté de rapprochement entre « classiques » et « contemporains », ou d’une volonté d’institutionnalisation de la danse contemporaine ?).

04:22
Présentation des intervenants.

Parcours

08:54
Première question : Quelles ont été vos motivations pour rejoindre le GRCOP ? Quelles missions vous ont été confiées ou quels objectifs vous êtes-vous donnés ?

09:37
Florence Didier-Lambert : Mise en question du terme « néo-classique ». Formulation d’une distinction entre danseurs néo-classiques et contemporains. Rapprochement du travail du GRCOP de la danse contemporaine, notamment par la volonté de se démarquer du « néo-classique ». Témoignage de son recrutement au sein du GRCOP et de la difficulté à trouver des danseurs volontaires.
14:13
Fabienne Ozanne-Paré : Témoignage d’un parcours « Opéra de Paris » qui lui a notamment appris à distinguer classique académique et néo-classique. Confirmation du peu de danseurs du Ballet intéressés à rejoindre le GRCOP.
18:03
Jean-Christophe Paré : Retour sur son parcours de formation et son goût précoce pour l’art contemporain. Affirmation d’un réel désir de rejoindre le groupe, motivé par la possibilité se positionner comme danseur d’aujourd’hui mais aussi par la perspective de chorégraphier. Retour sur une des actions du GRCOP qui fut de faire rayonner la « jeune danse française ».
25:18
Jean Guizerix : Retour sur l’hostilité des danseurs de l’Opéra envers le GRCOP. Insistance sur l’impossibilité de considérer ce groupe comme appartenant au monde du néo-classique. Témoignage de la difficulté et du regard porté sur la réalité de danser le répertoire classique d’une part et les créations du GRCOP de l’autre.

Des horizons classiques

31:24
Question : Le néo-classique et le contemporain étaient-ils nécessairement perçus en opposition à l’époque ?

31:49
Jean-Christophe Paré : Identification de la rupture dans la pratique corporelle quotidienne.
34:33
Florence Didier Lambert : Souligne l’inconfort pour des danseurs d’horizons classiques d’être confrontés à un langage nouveau et au doute quant à leur capacité à assimiler de nouvelles propositions. Témoignage de la contradiction entre la mission du groupe de constituer un répertoire et soutenir la création, et la réalité physique de passer du travail d’un chorégraphe à un autre.
36:29
Fabienne Ozanne-Paré : Soulève que le groupe était tributaire d’une certaine vision de la danse imposée par la direction.
37:15
Jean-Christophe Paré : témoignage de l’expérience du cours « Cunningham » proposé comme échauffement, et volonté de trouver une autre manière de se préparer à la diversité des propositions des chorégraphes et permettant de faire synthèse.
38:59
Jean Guizerix : rappel des motivations des recherches de Wilfride Piollet
41:07
Florence Didier Lambert : mention d’une idée particulièrement active à l’époque, selon laquelle un corps classique peut tout faire.
41:59
Fabienne Ozanne-Paré : soulève l’empreinte de la formation classique et la persistance de cette construction.

43:15
Question : Sentiez-vous que vous pouviez réinvestir ce bagage classique dans les propositions chorégraphiques du GRCOP, ou pensez-vous que ces corps marqués par la danse classique pouvaient justement intéresser les chorégraphes invités ?

43:48
Fabienne Ozanne-Paré : témoignage de la bienveillance et de la possibilité de dialogue offerte par les chorégraphes invités.
44:44
Jean Guizerix : anecdote sur l’opposition entre néo-classique et contemporain.
45:49
Jean-Christophe Paré : question du réinvestissement d’un bagage classique malgré soi. En découle la nécessité d’ouvrir un espace de parole entre danseurs et chorégraphes, ce qui est perçu comme une rupture avec le travail du Ballet.

Le positionnement et la recherche d’une identité

48:29
Question : Ces échanges nourrissaient-ils vos expériences en tant que chorégraphes ?

49:00
Florence Didier Lambert : témoignage de l’intérêt pour la remise en cause de la mise en scène de l’espace et du temps, notamment par Cunningham.
50:56
Fabienne Ozanne Paré : Note qu’aucun des danseurs du GRCOP n’a réintégré le Ballet de l’Opéra après cette expérience.
51:16
Jean-Christophe Paré : soulève la difficulté à s’identifier, notamment dans le travail de création. Lien entre le désir de quitter l’Opéra et la volonté de prolonger la recherche initiée au sein du GRCOP.
53:44
Jean Guizerix : Enthousiasme en tant que chorégraphe de pouvoir travailler avec des interprètes dont la construction était riche et diverse.

Ouverture des questions à la salle

55:46
· Traversée horizontale des styles par les danseurs du GRCOP
· Retour sur l’importance des corps (physique et imaginaire)
· Interrogation sur la pensée de la formation de danseurs, « l’hexis corporel » et la transformation du corps.
· Temps d’assimilation et de spécialisation corporelle.

1:18:36
Fin