Les femmeuses de Cécile Proust

femmeuses en ville

Présentation

Dans cette série de portraits filmés réalisés à partir de 2013, Cécile Proust et Jacques Hoepffner donnent la parole à des femmes d’âges et d’horizons variés (Angleterre, Australie, Brésil, France, Italie...) et les questionnent sur leur rapport à l’espace public.
Par qui et comment ont été conçus les espaces qu’elles traversent  ? Quelles stratégies mettent-elles en place pour les parcourir sereinement et se les approprier  ? Comment leur relation à l’espace public évolue-t-elle au fil des années  ?
Les différentes participantes sont invitées à présenter, en le parcourant, un lieu choisi par leurs soins pour des raisons poétiques, esthétiques ou politiques, et à analyser leur relation à cet endroit. Le dispositif choisi (des plans séquences mettant les intervenantes au centre du cadre, les suivant tout au long de leurs déambulations) nous donne à découvrir les lieux qu’elles parcourent à travers leurs discours, leur regard, leur subjectivité.
Qu’elles soient paysagistes, chorégraphes, intellectuelles ou militantes, toutes mettent en exergue l’aspect sexué d’un espace public conçu par et pour des hommes, et la difficulté pour les femmes d’y trouver une place, de s’y inscrire, de le traverser sans appréhension.
Sont ainsi évoquées, notamment, l’impossibilité pour les femmes d’être “à l’arrêt” dans un environnement qu’on les incite plutôt à traverser (aux hommes le droit de stationner, aux femmes l’impératif de circuler), la problématique de la cohabitation des différents groupes constituant un même quartier -et les tensions qui en découlent-, ou encore la répartition des espaces en fonction des genres (espaces sportifs, de monstration, de mise en scène pour les uns  ; parcs, bibliothèques, et autres lieux clos et introspectifs pour les autres).