En 2004, Jérôme Bel a fait donation à la médiathèque du Centre national de la danse d’un ensemble important d’articles de presse concernant son travail : plus de 500 articles parus entre 1995 et 2004 sur l’oeuvre controversée du chorégraphe. Ces articles publiés dans différents pays du monde - essentiellement en Europe (France, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne et pays scandinaves) mais aussi au Brésil, au Japon et en Israël - offrent un vaste aperçu sur la réception critique des pièces. Ainsi, à propos des corps nus exposés dans la pièce « Jérôme Bel », les réactions sont particulièrement contrastées en fonction des pays : « En Italie, par exemple, ils nous est pratiquement impossible de la montrer parce que les spectateurs n’y voient que des corps nus, ils ne peuvent pas s’abstraire de cette première perception et lire le spectacle. En revanche, aux Pays-Bas, les spectateurs se foutent totalement de la nudité en tant que telle, ils se concentrent donc immédiatement sur le spectacle lui-même »
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Montaignac, Katya
Articles
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Jérôme Bel à travers la presse
23 septembre 2011, par abdel -
Lachambre, Benoît
23 décembre 2011, par abdelNé le 10 février 1960 à Montréal (Canada), Benoît Lachambre s’est d’abord formé à la danse jazz et à la
danse classique avant d’appréhender la danse contemporaine. Après avoir dansé pour les Ballets jazz de
Montréal de 1978 à 1980 puis le Toronto Dance Theatre de 1980 à 1983, il s’initie à d’autres techniques de
danse tels que le release, le contact improvisation et la composition chorégraphique, notamment à New
York avec Stéphanie Skura et Nina Martin : « Quant aux techniques, j’ai fait du jazz - tournure naturelle en
venant de mon milieu ouvrier d’origine - puis de la danse classique. Là j’ai pu percevoir assez tôt une
coupure entre classique et moderne. J’ai fait de la technique Limon, Falco, Cunningham, Graham, Nikolaïs.
Puis j’ai basculé vers le contact-improvisation, et plusieurs techniques de release. De 1975 à 1990 : cela
m’a pris beaucoup de temps pour comprendre ce dont je ne voulais pas, et devenir enfin authentique. (...)
C’est-à-dire que ne m’intéresse que la sensation de l’action créative, dans l’engagement et la perception de
soi »(1). Depuis, Benoît Lachambre adopte une démarche expérimentale centrée sur le mouvement dansé
à la fois en tant que chorégraphe, interprète, improvisateur et enseignant. -
Jérôme Bel par Jérôme Bel
23 septembre 2011, par abdelCréé en 1995 au festival Bellones Brigittines à Bruxelles, « Jérôme Bel » est la deuxième pièce du chorégraphe français Jérôme Bel. Ce quintette réunit une chanteuse, Yseult Roch, et quatre interprètes, Gisèle Tremey, Frédéric Seguette, Claire Haenni et Eric Lamoureux, qui n’apparaît sur scène qu’à la fin de la pièce.
« Jérôme Bel » est une pièce construite autour d’un dispositif minimal et austère, qui place les interprètes nus devant des tableaux noirs. L’éclairage de scène est constitué d’une simple ampoule portée par une interprète, alors que la musique résulte du chant d’une autre interprète. Deux danseurs exposent ensuite leur corps, pointant lentement du doigt leurs grains de beauté, jouant avec leur peau en la malaxant ou encore en l’utilisant comme support de tracés et dessins au rouge à lèvres. -
Bel, Jérôme
23 septembre 2011, par abdelNé en 1964, Jérôme Bel, après avoir suivi ses premiers cours de danse au lycée puis à Bordeaux, entre au Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC) à l’âge de 20 ans, pour une année, la greffe ne prenant pas. « Pour mes parents, confie-t-il, ça restait encore dans le domaine du possible en raison du mot " national " dans le nom de l’école ! Ils prenaient vingt candidats sur quelque trois cents, j’y allais un peu les mains dans les poches et j’ai été pris. J’ai très vite beaucoup travaillé, j’étais souvent distribué en solo. Au bout d’un an, j’en ai eu marre, je voulais avoir des expériences plus difficiles. »
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Boivin, Dominique
21 décembre 2011, par abdelNé à Mont Saint Aignan le 13 décembre 1952, Dominique Boivin est formé dès l’âge de six ans à la danse acrobatique, puis à la danse classique entre dix et dix-huit ans. Il s’initie ensuite à la danse contemporaine avec Carolyn Carlson avant d’entrer en 1973 au Théâtre des arts de Rouen en tant que soliste. En 1975, il rejoint le Ballet théâtre contemporain d’Angers et, l’année suivante, entre au Ballet de la cité dirigé par Catherine Atlani à Rouen.
Son passage au Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC) alors dirigé par Alwin Nikolais sera déterminant dans sa carrière : « Sa rencontre avec Alwin Nikolais, roi de la lumière et de l’illusion, lui donne le goût de l’accessoire, utilisé comme un prolongement du corps »(1). Grâce à une bourse d’état obtenue en 1980, Dominique Boivin achève ensuite sa formation pendant deux ans à New York avec Merce Cunningham et Douglas Dunn. -
Dernier Spectacle (Le)
23 septembre 2011, par abdelCréé en 1998, « Le Dernier Spectacle » déjoue les codes qui régissent et fondent la représentation. Dès la première séquence, un interprète entre en scène habillé de manière ordinaire et déclare au public : « Je suis Jérôme Bel ». Puis, un autre interprète en tenue de sport et muni d’une raquette annonce : « I am André Agassi », avant de frapper quelques balles contre le mur du fond de scène. Ensuite, un interprète en costume d’époque se présente : « I am Hamlet ». Enfin, une danseuse affublée d’une perruque blonde et d’une robe blanche entre en scène et dit : « Ich bin Suzanne Linke » avant d’entamer un solo de danse. Ces quatre figures représentent une « savoureuse dissertation sur les différentes dimensions du spectacle aujourd’hui ».
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Beau Geste
21 décembre 2011, par abdelChristine Erbé, Isabelle Job, Christine Graz, Dominique Boivin et Philippe Priasso se rencontrent en 1980 à Angers au sein de la compagnie du Centre national de danse contemporaine (CNDC) alors dirigée par Alwin Nikolais. A son départ en 1981 et après avoir été réunis dans la pièce « Météo Marine » de Dominique Boivin, ils fondent ensemble à Rouen un collectif artistique nommé Beau Geste qui regroupe sept personnalités à la fois interprètes et chorégraphes issus du CNDC.
Outre des créations collectives, les membres de Beau Geste signent des pièces individuelles. En 1984, la plaquette du groupe précisait déjà que « parallèlement à des démarches communes à tous les danseurs de la compagnie, une recherche artistique personnelle se manifeste chez chacun, par la création de solos ou par des interventions ponctuelles dans d’autres compagnies ». Certains membres ont fondé par la suite leur propre compagnie de danse contemporaine. -
Danse, une histoire à ma façon (La)
22 septembre 2011, par abdel« La Danse, une histoire à ma façon » est un spectacle conçu et interprété en solo par Dominique Boivin.
Cette pièce retrace, sous forme d’une « mini conférence » dansée, les grandes étapes de l’histoire de la
danse depuis ses présumées origines préhistoriques jusqu’à nos jours à l’aide de citations, de projections
et d’accessoires.
Elle représente à ce titre « une évocation dépouillée de l’histoire de la danse, de la préhistoire à nos jours :
classique, néo-classique, expressionnisme, abstraction, rien n’échappe à Dominique Boivin dans ce
one-man show très personnel qui déjoue les pièges du commentaire orthodoxe et ne manque pas, à
certains moments de provoquer l’hilarité »