Originaire d’une petite ville d’Anatolie, Mustafa Kaplan rejoint Istanbul pour ses études d’ingénieur en
électronique et télécommunication. C’est au sein de son université qu’il prend ses premiers cours de danse
en 1984. En élaborant son premier solo sans avoir jamais vu, selon ses dires, de spectacle de danse
classique ni contemporaine, Mustafa Kaplan s’inscrit d’emblée au sein d’une génération de danseurs
chorégraphes dont le mot d’ordre est le renouvellement de la danse contemporaine turque via la recherche
et la construction d’un style propre à chacun.
L’on comprend alors pourquoi Mustafa Kaplan ne suit pas une formation académique mais construit son
expérience de danseur à travers ses multiples rencontres. Il est autant influencé par la pratique des arts
martiaux que celle du contact improvisation, du Body Mind Centering, du théâtre ou encore de la
sémiologie. S’il s’initie dans un premier temps à la technique Graham auprès de Geyvan McMillan, puis
auprès d’Aydin Teker, il apprend également la technique classique au sein du groupe de Cem Ertekin. Il
travaille ensuite avec un groupe de danseurs intitulé « Green Grapes », une sorte de collectif où l’on
s’essaie à l’expérimentation en tout genre.
Le TAL
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Rivière, Enora
Articles
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Kaplan, Mustapha
23 décembre 2011, par abdel -
Incarnat
22 décembre 2011, par abdelEn 2003, la chorégraphe Lia Rodrigues s’installe avec sa compagnie dans la favela De Maré, un bidonville
de Rio de Janeiro dont la population dépasse celle de plusieurs villes brésiliennes. Un ancien atelier de
construction de bateaux donné par un commerçant au CEASM (Centre d’études et d’actions solidaires de
Maré) transformé en maison de la culture tient lieu de résidence à la compagnie. Le temps de travail est
alors bien souvent utilisé à remettre en état le hangar afin que les danseurs puissent travailler dans des
conditions acceptables. De cette expérience naît la pièce « Incarnat » en 2005, produite dans le cadre du
Festival d’automne à Paris et de l’Année du Brésil en France. -
Ce dont nous sommes faits
22 décembre 2011, par abdel« Ce dont nous sommes faits » répond à une commande faite à la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues pour la commémoration des 500 ans de la découverte du Brésil. La proposition est acceptée mais son énonciation pose rapidement problème : comment envisager cet événement comme une commémoration alors même qu’il a débuté par un génocide, la décimation des populations et cultures indigènes ? Aussi, comme pour la plupart de ses pièces, Lia Rodrigues prend le temps nécessaire pour la création (qui s’étale sur les années 1999 et 2000) et amorce son processus de travail en interrogeant la signification du terme « découvrir ».
L’autre point de départ de cette recherche est le questionnement qui anime Lia Rodrigues et son équipe, directement liées au champ artistique dans lequel ils s’inscrivent et à leur manière de s’y positionner - des interrogations autour des notions de citoyenneté, d’histoire, de mémoire, de la place et de l’intérêt de l’art du point de vue social. -
Pernette, Nathalie
23 décembre 2011, par abdelNée en 1965, Nathalie Pernette se forme à la danse classique à l’académie de Yolande Marzloff
(ex-danseuse étoile de l’Opéra de Strasbourg) de 1973 à 1983. Dès 1984, elle s’engage dans la création
chorégraphique et monte ses premières pièces de groupe, affirmant ainsi très tôt un fort intérêt pour
l’écriture de la danse.
Cette activité, Nathalie Pernette la développe notamment auprès d’Andréas Schmid qu’elle rencontre au
cours de sa formation aux Rencontres internationales de danse contemporaine (RIDC), institut dirigé par
Françoise et Dominique Dupuy. -
Biennale de danse du Val-de-Marne
23 septembre 2011, par abdelLa Biennale nationale du Val-de-Marne est créée en 1981 par Michel Caserta, sous l’égide du conseil général du Val-de-Marne. Elle fait suite à un festival unique en 1979 à Vitry-sur-Seine, organisé conjointement par la municipalité, le Théâtre Jean Vilar et l’Ensemble chorégraphique de Vitry-sur-Seine dont Michel Caserta assume la direction artistique. Celui-ci raconte : « Il faut remonter au Festival de la danse qui eut lieu à Vitry en 1979 et aux difficultés que rencontrait à l’époque l’Ensemble chorégraphique de Vitry. Il fallait, pour la survie [...] de ce dernier, qu’il se passe quelque chose, d’où l’idée de se préoccuper de la diffusion de la danse d’une manière générale. En aidant l’ensemble de la profession, l’Ensemble chorégraphique s’aidait lui-même. »
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May B
22 décembre 2011, par abdelEn 1959, Maguy Marin commence à étudier la danse classique au conservatoire de Toulouse puis se
perfectionne à Paris auprès de Nina Vyroubova. A Strasbourg où elle est engagée dans la compagnie de
ballet, elle rencontre les étudiants acteurs du Théâtre national de Strasbourg. Elle décide alors d’élargir sa
formation et intègre la toute nouvelle école Mudra créée par Maurice Béjart, dont l’enseignement mêlant
danse, voix, jeu théâtral, improvisation et rythme bouleverse tous ses repères. Avec d’autres danseurs de
Mudra, Maguy Marin crée un groupe de recherche théâtral, puis danse pendant trois années au sein du
Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart. En 1978, elle créé, avec Daniel Ambash, le Ballet théâtre de l’Arche
dont le nom n’est pas sans résonance avec la pensée de leurs projets à venir : l’arche comme pont renvoie
au désir de mettre en relation divers genres spectaculaires. « Il s’agira certes de danse, mais dans un
rapport étroit avec des formes de spectacles plus complètes, s’approchant du théâtre dramatique. »(1) La
même année, elle remporte le premier prix du Concours international de chorégraphie de Bagnolet après
avoir été lauréate en 1977 de celui de Nyon.
En 1981, le directeur de la maison de la Culture de Créteil, Jean Morloc, accueille Maguy Marin dans sa
structure. Elle y réalise alors « May B ». Ce premier accueil se prolonge en résidence jusqu’à ce qu’elle
prenne la direction en 1990 du Centre chorégraphique national de Créteil. Puis elle décide de s’installer
dans un quartier enclavé de Rillieux-la-Pape en 1998. Un nouveau centre chorégraphique dont elle prend la
direction y voit le jour et est inauguré en 2006. Parallèlement, Maguy Marin achète dès son arrivée à Lyon,
une usine désaffectée à Sainte-Foy-lès-Lyon pour en faire un lieu de création ouvert aux artistes intitulé
Ramdam et ce grâce aux droits d’auteurs dus au succès économique de « May B ». a Maison de la culture
de Créteil Jean Morloc accueille Maguy Marin dans sa structure. Elle y réalise alors « May B ». Ce premier
accueil se prolonge en résidence jusqu’à ce qu’elle prenne la direction en 1990 du Centre chorégraphique
national de Créteil. Puis elle décide de s’installer dans un quartier enclavé de Rillieux-la-Pape en 1998. Un
nouveau centre chorégraphique dont elle prend la direction y voit le jour et est inauguré en 2006.
Parallèlement, Maguy Marin achète dès son arrivée à Lyon, une usine désaffectée à Sainte-Foy-lès-Lyon
pour en faire un lieu de création ouvert aux artistes intitulé Ramdam et ce grâce aux droits d’auteurs dus au
succès de « May B ». -
Un-twomen-show
23 décembre 2011, par abdelNé Frédéric Gafner, d’une mère danseuse étoile et d’un père danseur et photographe, Foofwa D’Imobilité
se forme à la danse classique à l’école de danse de Genève. Après avoir dansé de 1987 à 1990 pour le
Stuttgart Ballet sous la direction de Marcia Haydée, il rejoint en 1991 la Merce Cunningham Dance
Company et participe à quatorze créations dont « Ocean », « Enter », « Scenario », etc. L’année 1998
marque son départ de la compagnie et le début de son propre travail de recherche chorégraphique. Il crée
alors l’association Neopostist Ahrrrt, « dédiée à la propagation savante et idiote »(1), et chorégraphie quatre
« autos-solos de audio-vidéo-voix-texte-danse ». Il multiplie les collaborations artistiques et les pièces de
commande tout en poursuivant son travail personnel et crée également deux cd-roms de vidéo-danse avec
Alan Sondheim, « Parabls » et « EtcEtc ». En 2004, la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia publie «
Nom d’artiste : Foofwa D’Imobilité » rassemblant des textes du chorégraphe et des photos de son travail. -
Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint Denis
27 septembre 2011, par abdelC’est à Jaque Chaurand que l’on doit la création du premier concours chorégraphique intitulé « Le Ballet pour demain » en 1969. Sa riche expérience de danseur, chorégraphe et pédagogue (et, ce notamment à l’étranger) le fait beaucoup réfléchir sur l’état de la profession en France. « Quand je suis revenu en France, après trois ans passés au Brésil où je ne m’étais pas arrêté un seul jour de danser, chorégraphier ou enseigner, j’ai été consterné de voir que la danse, en France, n’avait pas évolué d’un iota : quelques compagnies vivotaient toujours aussi mal, la danse officielle était toujours aux mains de Lifar, les rares programmateurs préféraient les grandes compagnies comme le Ballet de Monte-Carlo et les mêmes critiques pontifiaient toujours avec leurs mêmes idées très arrêtées. J’avais l’impression de visionner un vieux film. »(1) L’immobilisme dont la danse pâtit pousse l’homme d’initiative qu’est Jaque Chaurand à prendre les choses en main et à mettre en place « une machine qui allait servir de résonateur et de baromètre au développement de la "nouvelle danse" »
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Regard du cygne
27 septembre 2011, par abdelSitué sur les hauteurs de l’est parisien, un ancien relais de poste du XVIIe siècle proche de la ruine est transformé en studio de danse. Fondé par Alain Salmon et Amy Swanson, il ouvre ses portes en 1984 sous le nom de studio le Regard du cygne. Si son appellation ne renvoie pas à son ancienne fonction postale, elle relève un peu de l’histoire de son site et de l’identité de ses fondateurs.
Amy Swanson explique : « en haut à Belleville, il y a une espèce de ruche, en pierre de taille, qui s’appelle un regard. Cela permettait de vérifier le niveau d’eau des aqueducs au XVIIIe siècle. Le cygne, cela vient de mon nom, Swanson. Les cygnes sont le symbole de la beauté et de la grâce. Pour nous, c’est surtout la vocation de chercher notre propre langage en danse pour exprimer ce qu’on a à dire. » Un nom donc à la fois topographique et personnel qui n’est pas sans rappeler l’étymologie du terme spectacle ou l’opération de la vue, et donc à l’une des fonctions de cet espace. -
Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other...
27 septembre 2011, par abdelRobyn Orlin vient pour la première fois en France en avril 2000 à l’invitation de La Filature, scène nationale de Mulhouse avec « Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other... ». Le succès et la reconnaissance sont immédiats puisque la chorégraphe se produit tour à tour aux Rencontres chorégraphiques de Seine Saint-Denis, au festival Montpellier danse et au Théâtre de la Ville. En 2004, Robyn Orlin participe à l’inauguration du Centre national de la danse (CND) à Pantin, sous la forme d’une déambulation déjantée intitulée « ...and we decided to erect a monument to dance in France !!!!!! ». De septembre 2005 à fin 2007, la chorégraphe est accueillie en résidence au CND, période à la fin de laquelle elle présente à nouveau « Daddy, I’ve seen this piece six times before and I still don’t know why they’re hurting each other », la pièce marquant sa rencontre avec le public français.