Née en 1969 à Médéa en Algérie, Nacera Belaza vit et travaille en France. Autodidacte, elle aborde la danse d’une manière « instinctive », selon ses termes. « Je n’ai pas choisi la danse, dit-elle, elle s’est imposée à moi ». Du collège à l’université, elle monte des spectacles plusieurs fois par an. Nacera Belaza qualifie les débuts de sa pratique de la danse et de la chorégraphie de clandestine, car elle la cache à ses parents, ces derniers y étant opposés. D’origine algérienne et de confession musulmane, Nacera Belaza se trouve en effet confrontée à une image de la danse vue comme un art tabou. « Dans la culture arabe, la danse reste associée à la perversion. J’essaie donc de mettre le plus de douceur possible dans mes gestes et de rester fidèle à mes convictions ». Dès lors, la jeune femme se situe au cœur d’un paradoxe, considérant sa foi comme le « déterminant essentiel de l’ensemble de sa démarche ».
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Rivière, Enora
Articles
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Belaza, Nacera
27 septembre 2011, par abdel -
Un-twomen-show
23 décembre 2011, par abdelNé Frédéric Gafner, d’une mère danseuse étoile et d’un père danseur et photographe, Foofwa D’Imobilité
se forme à la danse classique à l’école de danse de Genève. Après avoir dansé de 1987 à 1990 pour le
Stuttgart Ballet sous la direction de Marcia Haydée, il rejoint en 1991 la Merce Cunningham Dance
Company et participe à quatorze créations dont « Ocean », « Enter », « Scenario », etc. L’année 1998
marque son départ de la compagnie et le début de son propre travail de recherche chorégraphique. Il crée
alors l’association Neopostist Ahrrrt, « dédiée à la propagation savante et idiote »(1), et chorégraphie quatre
« autos-solos de audio-vidéo-voix-texte-danse ». Il multiplie les collaborations artistiques et les pièces de
commande tout en poursuivant son travail personnel et crée également deux cd-roms de vidéo-danse avec
Alan Sondheim, « Parabls » et « EtcEtc ». En 2004, la fondation suisse pour la culture Pro Helvetia publie «
Nom d’artiste : Foofwa D’Imobilité » rassemblant des textes du chorégraphe et des photos de son travail. -
Incarnat
22 décembre 2011, par abdelEn 2003, la chorégraphe Lia Rodrigues s’installe avec sa compagnie dans la favela De Maré, un bidonville
de Rio de Janeiro dont la population dépasse celle de plusieurs villes brésiliennes. Un ancien atelier de
construction de bateaux donné par un commerçant au CEASM (Centre d’études et d’actions solidaires de
Maré) transformé en maison de la culture tient lieu de résidence à la compagnie. Le temps de travail est
alors bien souvent utilisé à remettre en état le hangar afin que les danseurs puissent travailler dans des
conditions acceptables. De cette expérience naît la pièce « Incarnat » en 2005, produite dans le cadre du
Festival d’automne à Paris et de l’Année du Brésil en France. -
Rodrigues, Lia
23 décembre 2011, par abdelNée à São Paulo, Lia Rodrigues commence la danse classique à l’âge de six ans sur les conseils de son
médecin qui considère cette pratique bienfaitrice pour le corps. Dix ans plus tard, lorsqu’elle est étudiante
en histoire à l’université de São Paulo, elle prend connaissance de la production contemporaine : « c’était le
début des années 1970 (...) J’ai vécu la contestation, la révolte face au régime militaire, les mouvements
hippies... La danse contemporaine connaissait alors ses premiers bouillonnements au Brésil, elle véhiculait
une dimension subversive puisqu’elle permettait de s’exprimer par le corps alors que seul l’écrit était
censuré. » L’émulation produite par l’opposition au régime politique donne naissance à de nombreuses
compagnies indépendantes. Lia Rodrigues n’échappe pas à la tentation et crée avec des amis le Grupo
Andança en 1977 reconnu dès l’année suivante « best new company » par l’association des critiques d’art
de São Paulo. -
Regard du cygne
27 septembre 2011, par abdelSitué sur les hauteurs de l’est parisien, un ancien relais de poste du XVIIe siècle proche de la ruine est transformé en studio de danse. Fondé par Alain Salmon et Amy Swanson, il ouvre ses portes en 1984 sous le nom de studio le Regard du cygne. Si son appellation ne renvoie pas à son ancienne fonction postale, elle relève un peu de l’histoire de son site et de l’identité de ses fondateurs.
Amy Swanson explique : « en haut à Belleville, il y a une espèce de ruche, en pierre de taille, qui s’appelle un regard. Cela permettait de vérifier le niveau d’eau des aqueducs au XVIIIe siècle. Le cygne, cela vient de mon nom, Swanson. Les cygnes sont le symbole de la beauté et de la grâce. Pour nous, c’est surtout la vocation de chercher notre propre langage en danse pour exprimer ce qu’on a à dire. » Un nom donc à la fois topographique et personnel qui n’est pas sans rappeler l’étymologie du terme spectacle ou l’opération de la vue, et donc à l’une des fonctions de cet espace. -
Projet 2 avenues
23 décembre 2011, par abdelAvec « 2 avenues », François Laroche-Valière propose un projet qui se déploie dans le temps et dans
l’espace. Le travail démarre en 2001 et donne naissance à un trio intitulé « Sans qu’ici jamais ne se perde
». La deuxième étape, pour cinq danseurs s’intitule « Pour venir jusque-là ». Ces deux volets forment alors
un diptyque mais peuvent être présentés distinctement. Tous deux ont fait l’objet du soutien du Centre
national de la danse (CND), sous la forme d’une coproduction ou bien d’un accueil en résidence de
création. -
Kaplan, Mustapha
23 décembre 2011, par abdelOriginaire d’une petite ville d’Anatolie, Mustafa Kaplan rejoint Istanbul pour ses études d’ingénieur en
électronique et télécommunication. C’est au sein de son université qu’il prend ses premiers cours de danse
en 1984. En élaborant son premier solo sans avoir jamais vu, selon ses dires, de spectacle de danse
classique ni contemporaine, Mustafa Kaplan s’inscrit d’emblée au sein d’une génération de danseurs
chorégraphes dont le mot d’ordre est le renouvellement de la danse contemporaine turque via la recherche
et la construction d’un style propre à chacun.
L’on comprend alors pourquoi Mustafa Kaplan ne suit pas une formation académique mais construit son
expérience de danseur à travers ses multiples rencontres. Il est autant influencé par la pratique des arts
martiaux que celle du contact improvisation, du Body Mind Centering, du théâtre ou encore de la
sémiologie. S’il s’initie dans un premier temps à la technique Graham auprès de Geyvan McMillan, puis
auprès d’Aydin Teker, il apprend également la technique classique au sein du groupe de Cem Ertekin. Il
travaille ensuite avec un groupe de danseurs intitulé « Green Grapes », une sorte de collectif où l’on
s’essaie à l’expérimentation en tout genre.
Le TAL -
Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint Denis
27 septembre 2011, par abdelC’est à Jaque Chaurand que l’on doit la création du premier concours chorégraphique intitulé « Le Ballet pour demain » en 1969. Sa riche expérience de danseur, chorégraphe et pédagogue (et, ce notamment à l’étranger) le fait beaucoup réfléchir sur l’état de la profession en France. « Quand je suis revenu en France, après trois ans passés au Brésil où je ne m’étais pas arrêté un seul jour de danser, chorégraphier ou enseigner, j’ai été consterné de voir que la danse, en France, n’avait pas évolué d’un iota : quelques compagnies vivotaient toujours aussi mal, la danse officielle était toujours aux mains de Lifar, les rares programmateurs préféraient les grandes compagnies comme le Ballet de Monte-Carlo et les mêmes critiques pontifiaient toujours avec leurs mêmes idées très arrêtées. J’avais l’impression de visionner un vieux film. »(1) L’immobilisme dont la danse pâtit pousse l’homme d’initiative qu’est Jaque Chaurand à prendre les choses en main et à mettre en place « une machine qui allait servir de résonateur et de baromètre au développement de la "nouvelle danse" »
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Je ne sais pas, un jour, peut-être
23 septembre 2011, par abdelAprès une collaboration artistique d’une dizaine d’années en compagnie du chorégraphe Andréas Schmid, Nathalie Pernette s’aventure seule sur les chemins de la création. Trois ans après la constitution de sa nouvelle compagnie en 2001 et la réalisation de trois pièces chorégraphiques (« Suites », en 2001, « Délicieuses », en 2002 et « Le Nid », en 2003), elle se confronte pour la première fois à l’exercice de l’autoportrait. La pièce qui en voit le jour s’intitule « Je ne sais pas, un jour, peut-être... », annonçant par la composition même de son titre une série de trois temps distincts.
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Ce dont nous sommes faits
22 décembre 2011, par abdel« Ce dont nous sommes faits » répond à une commande faite à la chorégraphe brésilienne Lia Rodrigues pour la commémoration des 500 ans de la découverte du Brésil. La proposition est acceptée mais son énonciation pose rapidement problème : comment envisager cet événement comme une commémoration alors même qu’il a débuté par un génocide, la décimation des populations et cultures indigènes ? Aussi, comme pour la plupart de ses pièces, Lia Rodrigues prend le temps nécessaire pour la création (qui s’étale sur les années 1999 et 2000) et amorce son processus de travail en interrogeant la signification du terme « découvrir ».
L’autre point de départ de cette recherche est le questionnement qui anime Lia Rodrigues et son équipe, directement liées au champ artistique dans lequel ils s’inscrivent et à leur manière de s’y positionner - des interrogations autour des notions de citoyenneté, d’histoire, de mémoire, de la place et de l’intérêt de l’art du point de vue social.