Figures exotiques

Apparues en France lors des expositions universelles de la fin du XIXe siècle, les danses exotiques suscitent l’engouement des spectateurs et des danseurs pendant la première moitié du XXe siècle. Comme le décrit Anne Décoret-Ahia, "l’expression « danses exotiques » est employée de la fin du XIXe siècle et jusqu’aux années 1950 pour désigner les danses venues d’ailleurs, qu’il s’agisse de danses représentées dans un espace scénique ou de danses pratiquées dans des espaces sociaux. Son usage correspond à la découverte par la société française, et plus généralement en Europe et en Occident, des formes de danses principalement extra-occidentales".

Sont rassemblées ici diverses ressources numériques permettant de mieux comprendre dans quel contexte s’inscrivent ces « danses exotiques », de découvrir quelques-uns des artistes qui se sont illustrés dans ce registre, mais aussi de problématiser la notion même d’exotisme en danse, à la fois dans le temps d’occurrence de certaines de ces danses (cf. ce qu’en disait par exemple la revue des Archives internationales de la danse) qu’au regard des apports plus récents des études post-coloniales.

Dernière mise à jour : mars 2021

 <h1>A la découverte du thème</h1>

  1. La figure du Danseur mondain par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  2. Les Danses exotiques en France par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  3. Les Bals nègres par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  4. "Exotisme(s) et modernité(s) : l’Autre en miroir", par Annie Suquet in L’Eveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945), Pantin : Centre national de la danse, 2012, p. 255-259.
  1. Les danses d’ailleurs, regard des années 20 : quelques articles de la revue La Danse :
  1. Les danses d’ailleurs, regard des années 30 : quelques articles de la revue des Archives internationales de la danse :
  1. Programme du spectacle de la Troupe de danseurs et danseuses de l’île de Bali, lors de l’exposition coloniale internationale de Paris en 1931
  1. Cartes postales probablement des années 1920-1930 :

 Figures « exotiques »

Quelques portraits de danseurs, danseuses et troupes remarquables

  1. Djemil Anik
  2. Ballet royal du Cambodge
  3. Joséphine Baker
  1. Féral Benga
    • Présentation de Féral Benga par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  2. Amala Devi
    • Présentation d’Amala Devi par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  3. Moa Mandu
  4. La Meri
    • Présentation de La Meri par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  5. Nyota-Nyoka
  6. Jeanne Ronsay
  1. Uday Shankar
  2. Simkie
    • Présentation de Simkie par par Anne Décoret-Ahiha, 2005
  3. Carmen Tortola Valencia

 Pour aller plus loin

  1. Danse métissées : rêves d’Afrique" et "Danses métissées : rêves d’Orient", deux conférences en ligne d’Annie Suquet (2012) sur l’imaginaire des danses exotique et la fascination pour l’ailleurs dans la 1ère moitié du XXe siècle
  2. Sur numeridanse.tv, "Danses d’ailleurs" : Raphaëlle Delaunay, danseuse à l’Opéra de Paris qui a ensuite rejoint d’importantes compagnies contemporaines, réinterroge dans ses chorégraphies les « danses noires » pour « s’approprier cette mémoire et cette histoire ».
  3. Les danses afro-américaines en France ont aussi été accueillies comme relevant de la pathologie et de l’épilepsie « gestuelle ». La danseuse et chorégraphe convoque l’héritage de ces « danses tordues » au moment même où elle problématise la question des minorités et la violence de la mémoire coloniale dans le champ de la danse contemporaine : La danse tordue de Latifa Laâbissi (dossier thématique Cultures de l’oubli et citation : les danses d’après, II)
  4. D’où viennent les danses urbaines et sociales d’aujourd’hui ? Dans notre monde globalisé, ces déclinaisons artistiques, musicales, chorégraphiques sont aujourd’hui au cœur de nos cultures. Cette histoire s’articule autour d’un triangle entre trois continents, Afrique, Amériques, Europe. D’abord économique, elle devient, avec les millions d’humains concernés, forcément culturelle. Ces allers-retours, voyages, traversées, transportent, transforment, créent des échanges et des cultures créolisées, métissées. Ces rencontres et ces frottements créent des échos entre les danses, les techniques et les corps. Voyage à travers l’histoire des Danses noires un Webdoc proposé sur numeridanse.tv par le chorégraphe, chercheur et pédagogue James Carlès.

 <h1>Pistes bibliographiques et autres sources</h1>

  1. Olivier Goetz. "Le geste Belle Epoque". Strasbourg : ELIPHI-Editions de linguistique et de philologie, 2018
  1. Claudia Palazzolo. "Mise en scène de la danse aux expositions de Paris, 1889-1937 : une fabrique du regard". Paris : Editions L’oeil d’or, 2017
  1. Anthony Shay, Barbara Sellers-Young. "The Oxford book of dance and ethnicity". New York : Oxford university press, 2016
  1. Nathalie Coutelet. "Etranges artistes sur la scène des Folies-Bergère, 1871-1936". Saint-Denis : Presses universitaires de Vincennes, 2015
  1. Annie Suquet. "L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945)" . Pantin : Centre national de la danse, 2012
  1. Nathalie Coutelet. "Histoire des artistes noirs du spectacle français : une démocratisation multiculturaliste". Paris : L’Harmattan. 2012
  1. Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Nanette Jacomijn Snoep. "Exhibitions : l’invention du sauvage : [exposition, Musée du quai Branly du 29 novembre 2011 au 3 juin 2012]" . Arles ; Paris : Actes Sud ; Musée du quai Branly, 2011
  1. Benoit de l’Estoile. "Le goût des autres : de l’Exposition coloniale au Arts premiers". Paris : Flammarion, 2007
  1. Anne Décoret-Ahiha. "Les danses exotiques en France". Pantin : Centre national de la danse, 2004