Steve Paxton (1939) est l’un des chorégraphes les plus radicaux de la post-modern dance américaine et le fondateur du contact improvisation. Il est né à Tucson, en Arizona, où il reçoit une formation de gymnaste ; il s’initie parallèlement à la danse classique et à la technique Graham. En 1958, il s’installe à New York et suit l’enseignement de José Limon et de Merce Cunningham. Un an plus tard, il danse dans la compagnie de José Limon. Il participe aux ateliers de composition de Robert Dunn dès 1960, et fait partie de la compagnie de Merce Cunningham de 1961 à 1965.
Steve Paxton participe à l’émergence du Judson Dance Theater. Comme beaucoup de danseurs de cette époque, il s’ouvre aux dispositifs mis en place par des plasticiens et s’en inspire pour créer ses pièces. Il se donne pour enjeu de faire perdre ses habitudes au public. Cette volonté de ne jamais s’enfermer dans une routine est constante chez lui, que ce soit au niveau de la création artistique ou des pratiques corporelles
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Composition chorégraphique : procédés et notes de chorégraphes
Articles
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Steve Paxton
11 octobre 2011, par abdel -
Interagir avec le public : la technique Robyn Orlin
11 octobre 2011, par abdelL’une des spécificités du travail de la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin est la manière dont elle pense la relation au public et le soin avec lequel elle tente d’instaurer un dialogue avec lui. « Je souhaite que le public soit actif et réactif dans mes pièces, qu’il en soit aussi l’acteur. Qu’il participe au spectacle est le seul moyen pour lui d’agir sur celui-ci. » Il s’agit alors de penser le spectacle comme un échange, une conversation de sorte que le spectateur soit en mesure de prendre la parole, d’une façon discursive ou gestuelle, en somme qu’il prenne position de quelque façon que ce soit. « Pour moi, il est important de brouiller les frontières, les interprètes doivent savoir ce que c’est d’être dans le public et les spectateurs ce que c’est d’être sur scène. » « J’ai besoin de faire se rencontrer performers et spectateurs. C’est tenter de comprendre ce que peut signifier la mise en présence des uns et des autres, peut-être parce que je viens d’un pays où Blancs et Noirs ne se mélangeaient pas. » Aussi, bien au-delà de la question du rapport scène/salle ou public/artiste dans un contexte dédié à la représentation s’inscrit en filigrane celle, politique, du rapport des gens entre eux et de leur rapport au monde. Si cette problématique émerge depuis une situation politique précise, celle de l’Afrique du Sud post-apartheid, elle n’est pas sans faire écho dans chaque lieu où la chorégraphe et son équipe se produisent, tant en est large la portée et les effets et tant elle relève d’une certaine universalité. Par ailleurs, le seul fait de danser, de monter des projets chorégraphiques contemporains en Afrique du Sud - une entreprise peu soutenue -, constitue en soi un véritable acte politique, de résistance.
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Composition en temps réel
11 octobre 2011, par abdelJoão Fiadeiro (né en 1965) est âgé de 23 ans lorsqu’il découvre les méthodes d’improvisation des chorégraphes post-modernes américains. Formé à la danse au sein du Ballet Gulbenkian à Lisbonne, au début des années 1980, il n’est nullement familiarisé avec les techniques d’improvisation, hormis à travers des cours de danse-jazz. En 1988, une bourse d’études aux Etats-Unis l’amène à suivre les cours d’été du Jacob’s Pillow. Dans ce cadre, il est initié à l’improvisation structurée de Trisha Brown ainsi qu’à la contact-improvisation de Steve Paxton. Ces deux expériences se révèlent déterminantes pour l’aspirant-chorégraphe. A l’occasion de nombreux séjours à New York et Berlin, Fiadeiro approfondit et diversifie par la suite sa pratique de l’improvisation. João Fiadeiro est également impressionné par les recherches de Wim Vandekeybus. Ce chorégraphe belge, né en 1963, est marqué, lui aussi, par la contact-improvisation dont il propose une relecture d’une physicalité extrême.